Avec une progression de 11% de son chiffre d'affaires, le géant mondial du revêtement de sol annonce des résultats 2012 "meilleurs que prévu", fortement tirés par les pays émergents et l'Amérique du Nord. Bilan, perspectives, projets à court terme : Michel Giannuzzi, Président du Directoire de Tarkett, nous dit tout… ou presque.
"C'est clairement une année record pour le groupe, qui enregistre un chiffre d'affaires de 2.3 milliards d'euros (+11%) et un profit opérationnel de 260 millions d'euros (+36%)", nous déclare d'emblée Michel Giannuzzi. Et d'ajouter : "Pour être honnête, les chiffres sont meilleurs que prévu et avons même de loin dépassé le budget, même si nous n'avons pas été beaucoup aidé par l'activité en Europe". Les raisons ? "La forte dynamique des pays émergents (+12%), celle de l'Amérique du Nord (+5%), le rachat de Tandus (spécialiste des surfaces textiles aux Etats-Unis) qui a été finalisée en septembre dernier, ainsi que des taux de change favorables", rappelle le président du Directoire de Tarkett.
Le marché français souffre
Plus précisément, la France est en léger retrait en 2012, "sur un marché, selon la FFB et le Sfec, en repli de 7%", souligne-t-il. D'ailleurs, "2013 risque d'être pire que 2012", nous confie-t-il, notamment à cause des chutes des mises en chantier et des autorisations de construire. "En France, la rénovation (75% de l'activité de Tarkett) chutera moins, mais avec les mesures d'austérité annoncées, comme la TVA à 10% par exemple, on attend plutôt un repli", précise Michel Giannuzzi.
Par produit, "le parquet bois et le stratifié souffrent le plus en Europe, et notamment en France, au profit des revêtements vinyle qui offrent une bonne résistance sur le marché grâce aux produits en dalles (LVT)", explique le Président du Directoire. Une épine dans le pied de Tarkett, qui a racheté Parquets Marty en 2011 et qui a procédé l'an dernier à une réorganisation des forces de vente, une relance des produits ainsi qu'une remise en état de l'outil de production. "L'entreprise a connu du chômage technique en fin d'année, et ça se poursuit en 2013", a-t-il déploré.
Des innovations à venir
Côté perspectives, le groupe affiche sérénité et optimisme, et compte bien sur le développement international. En Europe, ce sera un gros travail sur l'innovation qui sera opéré dans les prochains mois, avec le lancement d'ores et déjà annoncé de "nouveaux produits qui marquent une véritable rupture technologique" et un renouvellement de gammes dès 2014.