La Fédération nationale des distributeurs, loueurs et réparateurs de matériels BTP et manutention (DLR) vient de livrer le bilan de l'activité sectorielle pour 2012 : la location et la manutention ont maintenu leur croissance pendant que le secteur de la distribution a pâti de la mauvaise conjoncture du bâtiment.
Le DLR a publié le bilan annuel de ses secteurs d'activité : la distribution et la location de matériels de bâtiment, de travaux publics et de manutention. En 2012, les secteurs de la location et la manutention ont maintenu leur niveau de croissance : leurs chiffres d'affaires respectifs se sont élevé à 3,85 Mrds € (+4 %) et 2,23 Mrds € (+5 %). Une bonne santé qui leur a permis de recruter de nouveaux salariés, dans les mêmes proportions (+4 %). En revanche, le secteur de la distribution de matériels a subi la tendance observée dans le BTP avec une décélération continue, tout au long de l'année. Les ventes ont reculé, mais la progression de la maintenance a permis de maintenir les effectifs (+1 %). L'année 2012 marque donc la fin du mouvement de reprise engagé en 2010 avec un CA de 4,9 Mrds €, sensiblement équivalent à celui de 2011. Le résultat net a fortement diminué (-25 %).
Manutention et location sauvent la distribution
Le secteur de la location a connu une année 2012 en deux temps, avec un premier trimestre très dynamique, suivi d'une phase plus calme lors des deux suivants, et d'une reprise en fin d'année. La rentabilité des entreprises s'est contractée de 12 % par rapport à 2011. Les montants investis dans le parc de matériels sont restés stables. Ils ont compensé la dépréciation et les ventes de matériels anciens, permettant d'accroître la valeur d'origine du parc. L'âge moyen des machines s'est stabilisé à environ 61 mois en 2012. "En période de crise, la location devient un levier de substitution à l'achat", explique Sonia Dubes, présidente du DLR.
Pour la manutention, les ventes de matériels neufs ont constitué le premier moteur de la croissance. Et le résultat net du secteur s'est renforcé. "Contrairement aux loueurs et distributeurs de matériels de BTP, qui ne travaillent que dans un seul univers économique, la manutention intéresse tous les métiers qui nécessitent du transport. Toute l'industrie en somme : agroalimentaire, automobile, logistique…", précise Sonia Dubes. Là aussi, c'est le premier semestre qui a porté la dynamique de l'année.
Perspectives moroses pour 2013
Quel que soit le secteur, distribution, location ou manutention, les perspectives ne sont pas brillantes. Les chefs d'entreprises n'anticipent pas d'amélioration pour les prochains mois ; les entrepreneurs du bâtiment ne s'attendent pas à une reprise au premier semestre de l'année et les travaux publics, qui avaient mieux résisté en 2012, seraient également en train de faiblir. Pour la manutention, la tendance sera également à l'atonie avec de fortes incertitudes quant à l'activité. En France, l'économie ne devrait pas évoluer avant le 2e semestre de l'année et trois tendances fortes seront observées : une consommation des ménages faible, un ralentissement des investissements et une légère augmentation des exportations. Les conditions de financement et d'emprunt, où les taux sont particulièrement bas, resteront restrictives.
815 entreprises
13.150 personnes (+1 %)
4,9 Mrds € (+0 %)
1.050 entreprises
22.300 personnes (+4 %)
3,85 Mrds € (+ 4%)
280 entreprises
7.800 personnes (+4 %)
2,23 Mrds € (+5 %)