PATRIMOINE. Les anneaux olympiques qui ornaient la Tour Eiffel ont été déposés dans la nuit du 26 au 27 septembre 2024. Une situation temporaire selon la ville de Paris, qui souhaiterait garder les anneaux jusqu'en 2028.
Les anneaux olympiques de la Tour Eiffel n'ont pas fini de faire parler d'eux. Ces derniers, qui ornaient la tour Eiffel depuis le 6 juin 2024 ont été déposés dans la nuit du 26 au 27 septembre, afin d'être refondus. Selon nos confrères du Parisien, cela pourrait cependant ne pas être définitif. La ville de Paris se penche en effet sur la possibilité de réinstaller des anneaux plus légers, et ce jusqu'en 2028, date des prochains Jeux.
Réinstaller des anneaux, un projet controversé
La proposition de la ville de Paris est cependant loin de faire l'unanimité. Les descendants de Gustave Eiffel s'étaient notamment exprimés contre début septembre. "La Tour Eiffel, qui est devenue le symbole de Paris et de la France, a une vocation plus large que juste d'être associée définitivement à une organisation comme les Jeux olympiques", avait ainsi déclaré Savin Yeatman-Eiffel, vice-président de l'association des descendants, à BFM-TV.
L'Académie des beaux-arts est également opposée au projet de la mairie de Paris. "Cet ajout figerait l'état 2024 d'un édifice qui n'a cessé d'évoluer de manière subtile depuis son inauguration", plaident ainsi ses membres dans un communiqué de presse publié le 27 septembre, qui "expriment le souhait que puisse être étudié le choix d'un autre emplacement pour ces anneaux, par exemple une des nouvelles gares du Grand Paris inaugurées à l'occasion des Jeux".
La tour Eiffel bientôt classée monument historique ?
La réinstallation des anneaux entrerait en contradiction avec la possible classification de la Tour comme monument historique. En effet, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a déclaré en février 2024 sur son compte X que "la Tour Eiffel [n'avait] pas de protection suffisante", appelant la mairie de Paris à engager rapidement une demande de classification. Cette vision est partagée par l'Académie des beaux-arts, qui "exprime par ailleurs de manière unanime le souhait que la Tour Eiffel […] puisse être bientôt classée monument historique par le ministère de la Culture". Une demande pour l'instant refusée par la mairie de Paris.