La candidate du parti socialiste, seule à avoir fait le déplacement en personne, a aussi fait sien l'objectif de 500.000 nouveaux logements par an. Elle "n'accepte pas qu'on oppose la construction de logements à l'écologie", situation qui lui "arrive tous les jours, en particulier contre des projets de logement social", en tant que maire de la capitale.
L'objectif de 150.000 logements sociaux dont 60.000 très sociaux, porté par les acteurs associatifs et notamment la Fondation Abbé Pierre, lui paraît le bon. Pour cela, il faut "dégager des ressources au mouvement HLM et il faut de l'investissement public".
Pour soutenir le pouvoir d'achat, elle défend un "bouclier logement" permettant de maintenir sous les 30% la part du revenu des ménages consacrée au logement. Cette allocation complémentaire s'adressera aux jeunes actifs et aux classes moyennes, notamment, "qui ne sont pas aidées" dans le système APL. La candidate socialiste se prononce par ailleurs pour une application plus ferme de la loi SRU, et un élargissement à tous les territoires qui le souhaitent de l'encadrement des loyers.
Quant à la rénovation énergétique, Anne Hidalgo veut la massifier avec une "prise en charge d'avance des frais, avec un remboursement à la vente ou transmission", puisque "c'est le reste à charge qui bloque" : pour cela, plutôt que faire confiance aux organismes bancaires comme c'est le cas dans le dispositif lancé il y a quelques mois par le Gouvernement, elle entend faire entrer en scène la caisse des dépôts, à même de "répondre à l'immense besoin de financement".
"Michel Barnier était favorable à un pacte pour le logement", O. Salleron (FFB)
