PRÉSIDENTIELLE 2022. La candidate à l'élection présidentielle a détaillé son idée concernant le devenir des autoroutes en France, dans une interview pour France 3. Zoom sur sa proposition.

"Je ne demande pas la nationalisation des autoroutes mais je propose une autre voie alternative", a déclaré Anne Hidalgo, invitée de "Dimanche en politique" sur France 3 le 6 février 2022. La maire PS de Paris et candidate à l'élection présidentielle écarte l'idée d'une nationalisation, qui coûterait 40 milliards d'euros selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. À la place, elle imagine plutôt un établissement public, nommé "Routes de France", qui "récupérerait les 9.000 kilomètres aujourd'hui concédés et les 3.200 kilomètres de voies nationales", a-t-elle affirmé. Cet établissement "gérerait et accompagnerait" la transformation des autoroutes. "Aujourd'hui, sur les 16 milliards d'euros de recettes de la gestion des autoroutes, 4 milliards d'euros vont à la rénovation du réseau autoroutier. Le reste vient financer des dividendes et rétribuer le capital d'actionnaires privés", a-t-elle déploré.

 

Un gel des prix possible ?

 

Elle propose de préparer la sortie des concessions autoroutières, qui auront lieu entre 2031 et 2036, et dont les contrats sont détenus par une vingtaine de sociétés (toutes des filiales de Vinci, Sanef et Eiffage). Préparer cette sortie permettrait à l'Etat "de ne pas payer des dédommagements aux sociétés concessionnaires". "Ça ne coûte pas cher à l'Etat, comme le ferait une nationalisation pure et simple", a continué l'édile de la capitale française. Elle utiliserait les 12 milliards d'euros de recettes pour permettre, par exemple, l'installation d'équipement de bornes électriques et de bornes pour les nouvelles mobilités.

 

 

Interrogée sur l'augmentation des tarifs autoroutiers, Anne Hidalgo a rappelé que les concessionnaires sont "limités par la hausse des prix". Un gel des tarifs pourrait être envisageable sous sa présidence. Une proposition qu'elle juge plus "raisonnable et judicieuse" pour le budget de l'Etat qu'une nationalisation.

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