Cinq blocs de couleurs empilés forment la grande médiathèque d'Angoulême et dessinent un grand "A", symbole aux multiples significations. Françoise Raynaud, son architecte, et les acteurs du projet, nous dévoilent ses dessous.

"Une alliance entre la beauté du béton brut et les couleurs qui se superposent et se mélangent". Par ces mots, Manuel Valls a salué "le talent de l'architecte Françoise Raynaud", lors de l'inauguration officielle de l'Alpha d'Angoulême (Charente), le 18 décembre 2015. Le Premier ministre, qui avait fait le déplacement, a également loué "la simplicité des formes et l'intuition d'avant-garde" du bâtiment qui "ouvre sur la ville et l'horizon". Autant de qualificatifs qui vont parfaitement à un édifice emblématique du renouveau du quartier de l'Houmeau, situé entre le pied des remparts de la vieille ville et les quais de la Charente.

 

L'architecte explique : "C'est un programme extrêmement ambitieux où il a été nécessaire d'innover et de livrer un bâtiment inédit en France, qui se rapproche de concepts vus en Scandinavie, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas". Françoise Raynaud (loci anima Architecture) évoque "une nouvelle génération de bâtiments culturels" munis d'une fonction sociétale innovante. Le but est de s'adresser à tous les publics, sans les intimider. Un tour de force lorsqu'on prend la mesure des dimensions du programme : l'édifice présente une surface de plus de 5.000 m² et des façades de 50 mètres de long. "Nous avons trouvé un vocabulaire qui peut parler à tout le monde et qui s'approche du langage de l'enfance, le plus universel", poursuit la conceptrice qui a choisi d'empiler des objets de façon apparemment désorganisée.

 

Découvrez l'Alpha en images dans les pages suivantes.

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