Pour que la Tour Eiffel brille de mille feux, des alpinistes du bâtiment ont garni de 20.000 ampoules la structure métallique culminant à 324 mètres, un défi parmi d'autres pour une profession en plein essor depuis 20 ans.
Une trentaine de cordistes de la société Jarnias ont, ces derniers mois, déployé 27 kilomètres de câbles pour la pose de 20.000 ampoules qui vont désormais illuminer la "demoiselle de fer", toutes les heures pendant dix minutes à la tombée de la nuit.
Cette entreprise fondée il y a une dizaine d'années par Jean-Paul Jarnias, avait déjà participé à la première illumination de la Tour à l'aube de l'an 2000.
Pendant deux ans, avec ses "lignes de vie", Jarnias a assisté les 25 peintres qui ont refait une beauté au monument le plus célèbre de France.
"Une à deux personnes de notre société travaille à l'année sur la Tour Eiffel, assistant notamment les techniciens des ascenseurs ou de TDF (Télédiffusion de France)", indique-t-on chez Jarnias.
La profession de cordiste (véritable dénomination des alpinistes du bâtiment) est apparue il y a une vingtaine d'années parallèlement à l'édification d'immeubles, de tours et de monuments recouverts de plaques de verre (Pyramide du Louvre, Grande arche de la Défense, sièges sociaux de groupes installés également à la Défense) nécessitant un personnel qualifié, prêt à travailler dans les airs à plusieurs dizaines de mètres du sol pour l'entretien de ces surfaces.
Le souci de sécuriser des grands axes routiers ou de la SNCF (purge de falaises, dynamitage de rocher) ou les abords de monuments (églises) et de sites industriels (cheminées d'usine) a également contribué au développement de cette branche des BTP qui réaliserait chaque année un chiffre d'affaires de plus de 150 millions d'euros, selon les professionnels du secteur.
"Les premières entreprises ont recruté des alpinistes munis de leurs cordes et de leurs mousquetons, qui, bien entendu, ne souffraient pas du vertige". La société Can, installée dans la Drôme (sud de la France) a "joué les pionniers dans ce métier", raconte Joseph Mejias, secrétaire général du syndicat français des entreprises de travaux en hauteur (SFETH).
Au fil des ans la profession s'est structurée. Elle a formé ses cordistes qui exercent plusieurs métiers du bâtiment. Ils manient la tyrolienne (appareil à projeter du crépi) aussi bien que la soudure, la maçonnerie, la mécanique ou la peinture.
Aujourd'hui, ce secteur du bâtiment compte 250 entreprises qui emploient 4.000 personnes. "Depuis une dizaine d'années, le chiffre d'affaires du secteur enregistre une croissance de 30% par an. Mais 2003 devrait être moins prospère en raison de la situation économique", déclare M. Mejias.
"La France est un des pays les plus expérimentés au monde dans ce métier", confie Nicolas Gaudé qui dirige Adret, une des rares sociétés spécialisée dans la réfection de monuments historiques.
"Nous avons travaillé à la restauration du campanile "la Flèche Saint Michel" qui culmine à 118 mètres à Bordeaux. Nous avons des chantiers au Portugal et en Belgique notamment", raconte M. Gaudé, ancien tailleur de pierre.
Réalisant des exploits sportifs, ces ouvriers d'élite sont mieux payés que la moyenne de leurs collègues du bâtiment: leur salaire débute à 1.500 euros et peut, dans certains cas, atteindre 3.000 euros par mois, indique un professionnel.
Cette entreprise fondée il y a une dizaine d'années par Jean-Paul Jarnias, avait déjà participé à la première illumination de la Tour à l'aube de l'an 2000.
Pendant deux ans, avec ses "lignes de vie", Jarnias a assisté les 25 peintres qui ont refait une beauté au monument le plus célèbre de France.
"Une à deux personnes de notre société travaille à l'année sur la Tour Eiffel, assistant notamment les techniciens des ascenseurs ou de TDF (Télédiffusion de France)", indique-t-on chez Jarnias.
La profession de cordiste (véritable dénomination des alpinistes du bâtiment) est apparue il y a une vingtaine d'années parallèlement à l'édification d'immeubles, de tours et de monuments recouverts de plaques de verre (Pyramide du Louvre, Grande arche de la Défense, sièges sociaux de groupes installés également à la Défense) nécessitant un personnel qualifié, prêt à travailler dans les airs à plusieurs dizaines de mètres du sol pour l'entretien de ces surfaces.
Le souci de sécuriser des grands axes routiers ou de la SNCF (purge de falaises, dynamitage de rocher) ou les abords de monuments (églises) et de sites industriels (cheminées d'usine) a également contribué au développement de cette branche des BTP qui réaliserait chaque année un chiffre d'affaires de plus de 150 millions d'euros, selon les professionnels du secteur.
"Les premières entreprises ont recruté des alpinistes munis de leurs cordes et de leurs mousquetons, qui, bien entendu, ne souffraient pas du vertige". La société Can, installée dans la Drôme (sud de la France) a "joué les pionniers dans ce métier", raconte Joseph Mejias, secrétaire général du syndicat français des entreprises de travaux en hauteur (SFETH).
Au fil des ans la profession s'est structurée. Elle a formé ses cordistes qui exercent plusieurs métiers du bâtiment. Ils manient la tyrolienne (appareil à projeter du crépi) aussi bien que la soudure, la maçonnerie, la mécanique ou la peinture.
Aujourd'hui, ce secteur du bâtiment compte 250 entreprises qui emploient 4.000 personnes. "Depuis une dizaine d'années, le chiffre d'affaires du secteur enregistre une croissance de 30% par an. Mais 2003 devrait être moins prospère en raison de la situation économique", déclare M. Mejias.
"La France est un des pays les plus expérimentés au monde dans ce métier", confie Nicolas Gaudé qui dirige Adret, une des rares sociétés spécialisée dans la réfection de monuments historiques.
"Nous avons travaillé à la restauration du campanile "la Flèche Saint Michel" qui culmine à 118 mètres à Bordeaux. Nous avons des chantiers au Portugal et en Belgique notamment", raconte M. Gaudé, ancien tailleur de pierre.
Réalisant des exploits sportifs, ces ouvriers d'élite sont mieux payés que la moyenne de leurs collègues du bâtiment: leur salaire débute à 1.500 euros et peut, dans certains cas, atteindre 3.000 euros par mois, indique un professionnel.