En pleine transition énergétique à marche forcée, Berlin est à la recherche de moyens de stockage pour ses énergies renouvelables. Soixante projets ont été sélectionnés afin de préparer au mieux la sortie du nucléaire, prévue en dix ans.

Les énergies renouvelables ont un défaut principal : elles sont discontinues. L'éolien ne fonctionne plus sans une petite brise, tandis que le photovoltaïque s'arrête au coucher du soleil. Un problème pour assurer l'approvisionnement énergétique de tout un pays qui souhaite abandonner l'énergie nucléaire d'ici à 2020. Afin de trouver une solution susceptible de lever cette difficulté, les ministères allemands de l'Economie, de l'Environnement, de l'Education et de la Recherche ont annoncé le lancement de 60 projets de recherche dans le domaine du stockage de l'énergie.

 

L'initiative allemande devrait permettre au pays d'atteindre son objectif de couverture de ses besoins énergétiques à hauteur de 80 % avec des énergies « vertes » d'ici à 2050 (à besoins constants). La recherche s'appuiera sur des entreprises, des instituts et des universités. Les thématiques porteront notamment sur l'utilisation du surplus d'électricité (partie parfois produite en pure perte lorsque les énergies renouvelables fonctionnent à plein alors que la demande est faible) pour transformer de l'eau en méthane ou en hydrogène par électrolyse, ou sur le stockage d'énergie solaire dans des batteries mises en réseau.

 

En Espagne, la centrale solaire à concentration Gemasolar (Andalousie) a résolu une partie du problème en emmagasinant l'énergie calorifique toute la journée grâce à des sels fondus. Ces derniers la restituent ensuite au cours de la nuit à un circuit secondaire d'eau qui, portée à l'état de vapeur, actionne une turbine génératrice de courant électrique.

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