Un siècle après la mise en place de ses premiers lampadaires électriques, Albi a choisi d'être la ville test pour un éclairage permettant 30 à 50% d'économies d'énergie tout en maintenant la même intensité lumineuse et améliorant le rendu des couleurs.
La lumière blanche diffusée par quelque 90 nouveaux lampadaires (sur un total de 120 prévus) dans cinq rues du centre-ville n'a rien de spectaculaire mais cache d'importantes innovations, fruit d'une coopération entre onze entreprises ou instituts de recherche de six pays européens associés dans le projet NumLiTe (Numerical Light Technology) dirigé depuis trois ans par le Pr Georges Zissis (Université Paul Sabatier - CNRS) de Toulouse.
Au total le projet aura coûté 6,6 millions d'euros dont 2,8 millions de subventions de la communauté européenne.
Partis du constat que depuis 30 ans l'efficacité de l'éclairage public stagne, les chercheurs et les industriels se sont donné pour mission, dans le cadre du programme européen "Energie", de réaliser un système d'éclairage réduisant de 30% à 50% la consommation d'énergie. Il s'agissait également de préserver l'environnement, rendre l'éclairage mieux adapté à l'oeil humain et améliorer le rendu des couleurs.
Pour le Pr Zissis, "une augmentation de 2% de l'efficacité lumineuse des sources pour l'éclairage urbain peut permettre une diminution de 6 à 7 millions de tonnes de rejets de CO2 dans l'atmosphère, ce qui correspond à 1% de la diminution prévue par les accords de Kyoto sur l'environnement".
Le nouveau système utilise des lampes de nouvelle génération à halogénures métalliques avec enveloppe céramique installées dans des luminaires spécialement dessinés pour mieux distribuer la lumière et éviter la pollution lumineuse.
Le système prend également en compte les particularités de l'oeil, sensible la nuit à des longueurs d'onde décalées vers le bleu.
L'innovation touche également à la gestion de l'éclairage qui permet, grâce à un petit ordinateur, de programmer - par liaison filaire ou radiofréquences- l'intensité lumineuse de chaque lampadaire.
Le Pr Zissis concède que les nouveaux équipements sont plus chers que les systèmes traditionnels. Mais, ajoute-t-il, "l'amortissement peut se faire en huit ans alors que la durée de vie de l'installation est de 30 à 40 ans".
Le projet NumLiTe se veut pionnier en matière d'innovation et d'économies d'énergie dans un secteur où la demande - notamment pour l'éclairage domestique - est en très forte augmentation.
François Casteran
Repères
On estime actuellement à 30 milliards le nombre de lampes électriques en service sur la planète et à 10 milliards les nouvelles lampes produites chaque année.
La consommation mondiale en éclairage dépasse les 2.000 TWh d'énergie électrique par an (1TWh = 1 milliard de kWh) soit approximativement plus du dixième de la production globale d'électricité. Dans un pays industrialisé, on utilise en moyenne 10 à 15% de la production électrique annuelle pour l'éclairage (12% en France, 19% aux Etats-Unis).
La France a consommé en 1999, 41 TWh pour l'éclairage dont 10% pour l'éclairage public et routier, 30% pour l'éclairage domestique et 60% pour le secteur tertiaire.
Au total le projet aura coûté 6,6 millions d'euros dont 2,8 millions de subventions de la communauté européenne.
Partis du constat que depuis 30 ans l'efficacité de l'éclairage public stagne, les chercheurs et les industriels se sont donné pour mission, dans le cadre du programme européen "Energie", de réaliser un système d'éclairage réduisant de 30% à 50% la consommation d'énergie. Il s'agissait également de préserver l'environnement, rendre l'éclairage mieux adapté à l'oeil humain et améliorer le rendu des couleurs.
Pour le Pr Zissis, "une augmentation de 2% de l'efficacité lumineuse des sources pour l'éclairage urbain peut permettre une diminution de 6 à 7 millions de tonnes de rejets de CO2 dans l'atmosphère, ce qui correspond à 1% de la diminution prévue par les accords de Kyoto sur l'environnement".
Le nouveau système utilise des lampes de nouvelle génération à halogénures métalliques avec enveloppe céramique installées dans des luminaires spécialement dessinés pour mieux distribuer la lumière et éviter la pollution lumineuse.
Le système prend également en compte les particularités de l'oeil, sensible la nuit à des longueurs d'onde décalées vers le bleu.
L'innovation touche également à la gestion de l'éclairage qui permet, grâce à un petit ordinateur, de programmer - par liaison filaire ou radiofréquences- l'intensité lumineuse de chaque lampadaire.
Le Pr Zissis concède que les nouveaux équipements sont plus chers que les systèmes traditionnels. Mais, ajoute-t-il, "l'amortissement peut se faire en huit ans alors que la durée de vie de l'installation est de 30 à 40 ans".
Le projet NumLiTe se veut pionnier en matière d'innovation et d'économies d'énergie dans un secteur où la demande - notamment pour l'éclairage domestique - est en très forte augmentation.
François Casteran
Repères
On estime actuellement à 30 milliards le nombre de lampes électriques en service sur la planète et à 10 milliards les nouvelles lampes produites chaque année.
La consommation mondiale en éclairage dépasse les 2.000 TWh d'énergie électrique par an (1TWh = 1 milliard de kWh) soit approximativement plus du dixième de la production globale d'électricité. Dans un pays industrialisé, on utilise en moyenne 10 à 15% de la production électrique annuelle pour l'éclairage (12% en France, 19% aux Etats-Unis).
La France a consommé en 1999, 41 TWh pour l'éclairage dont 10% pour l'éclairage public et routier, 30% pour l'éclairage domestique et 60% pour le secteur tertiaire.