Après la parution du rapport annuel de la Cour des comptes jeudi dernier, dénonçant le système d'attribution des aides aux logements (APL), la Confédération nationale du logement (CNL) critique les solutions préconisées considérant qu’elles n’apportent pas les réponses adaptées aux problèmes.

Jeudi dernier, le rapport de la Cour des Comptes a épinglé le système d’attribution des APL. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir la CNL.

«Ces dernières années, le pouvoir d’achat des aides personnelles au logement a été lourdement amputé. Le gouvernement n’a pas revalorisé pendant 43 mois les APL. Depuis, elles n’ont pas été réévaluées en tenant compte du retard pris et de la hausse des quittances. Il est donc nécessaire d’effectuer un rattrapage. Ajoutons que les APL ne tiennent pas compte des charges, elle n’absorbe donc pas les fortes hausses du coût de l’énergie qu’ont subit les habitants ces dernières années», a déclaré dans un communiqué, Jean Pierre Giacomo, président de la CNL.

La CNL souligne dans son communiqué que la Cour des comptes a préconisé de recentrer les aides au logement vers les plus modestes. Pourtant 76% des bénéficiaires ont des revenus inférieurs aux Smic, et les APL sont versées au prorata des revenus, «exclure des personnes de ce système d’aide semble donc totalement injuste », selon la CNL.

Autre point de désaccord : la revalorisation des APL selon le secteur public ou privé. «Cette proposition de revoir les APL en fonction du secteur dans lequel on habite est inacceptable. Il faut aller vers une unification des barèmes et non l’inverse. Une plus grande revalorisation des APL dans le secteur privé au détriment du secteur social participerait à la flambée des prix» avant d’ajouter : «Seul le gel des loyers et une revalorisation massive des APL à hauteur de 20% permettraient aux ménages de retrouver un taux d’effort normal», conclut Jean Pierre Giacomo.

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