Le préfet de Seine-Saint-Denis a pris le taureau par les cornes et a ainsi réuni, ce mardi 16 avril, une vingtaine d'entreprises du bâtiment pour tenter de mieux cerner le problème sur certains chantiers du département qui ont rencontré, ces derniers mois, divers incidents. Explications.

Réunis, ce mardi 16 avril 2013, autour du préfet de Seine-Saint-Denis et du procureur de Bobigny, une poignée d'entreprises du bâtiment étaient conviées pour débattre d'un sujet qui les préoccupe ces derniers temps : les agressions et le racket sur les chantiers.

 

On se souvient ainsi, qu'en février dernier, deux ouvriers avaient été pris pour cible, et blessés aux jambes, suite à une fusillade sur le chantier de rénovation de la cité des Poètes de Pierrefitte-sur-Seine. Quelques semaines plus tôt, des engins de chantiers avaient été incendiés, de même que des opérations de racket avaient eu lieu, toujours dans le département.

 

Racket organisé
Si aucun chiffre n'est aujourd'hui connu sur ce phénomène, il semble que des mesures aient été prises, notamment sur les chantiers de Bobigny, Tremblay-en-France, Saint-Denis et Pierrefitte qui viennent d'être placés sous surveillance policière, selon une information parue dans Directmatin.fr. D'après le quotidien, le scénario serait le suivant : "des inconnus proposent aux sociétés des contrats de gardiennage et de sécurité, en les menaçant de semer la terreur si elles refusent". Des sommes allant jusqu'à 100.000 € auraient été réclamées.

 

A l'issue de cette réunion, le Préfet aurait annoncé, selon l'AFP, la tenue d'une réunion mensuelle avec des entreprises du BTP agissant dans le département dans le cadre de la rénovation urbaine. "On est à l'écoute des entreprises sur ce sujet (...) mais pour cela, il faut qu'elles nous fassent remonter les infos", entendait-on à la sortie de la réunion.

 

Parallèlement, la Fédération française du Bâtiment et celle du Grand Paris se sont étonnées de n'avoir pas été conviées à cette rencontre. Contactée, la FFB Grand Paris nous a indiqué qu'elle contacterait, dans les prochains jours, le Préfet afin de connaître les conclusions et les actions qui auront été décidées. Cette dernière avait souhaité alerter le préfet d'Ile-de-France en février dernier suite aux incidents de Pierrefitte, afin de demander la protection de ses entreprises adhérentes et de leurs ouvriers sur les chantiers situés en zones sensibles. Là encore, on ne sait pas si cet entretien a eu lieu…

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