L'association des actionnaires minoritaires de Ciments Français a annoncé son intention de déposer une demande d'enquête auprès de l'Autorité des marchés financiers, suite à l'annulation de la fusion avec Italcementi.
Après l'abandon par Italcementi de la fusion prévue avec sa filiale Ciments Français, les actionnaires minoritaires de ce dernier ne sont pas satisfaits et le font savoir. Colette Neuville, présidente de l'Association des actionnaires minoritaires (Adam), a annoncé mercredi qu'elle allait déposer une demande d'enquête auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour «défaut d'information» de la part de Ciments Français.
La fusion qui aurait donné naissance au cinquième cimentier mondial avait été abandonnée samedi, suite à des demandes de créanciers américains jugées «inacceptables» par Italcementi. Le litige portait sur des obligations de 500 millions de dollars (environ 390 millions d'euros) arrivant à échéance, dont les créanciers américains exigeaient le remboursement anticipé au moment de la fusion en avançant des clauses spéciales.
«J'estime que les Ciments Français auraient dû rendre publiques, à cause des risques encourus par les actionnaires, les clauses d'un placement privé d'obligations auprès d'investisseurs américains», a déclaré Colette Neuville.