VILLES MOYENNES. Huit mois après l'annonce des lauréats du concours "Réinventons nos cœurs de villes", le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) et le Plan urbanisme construction et architecture (Puca) ont présenté un état des lieux du programme de réhabilitation de sites pour la revitalisation des villes moyennes.
Après l'annonce en juillet des villes lauréates du concours Réinventons nos cœurs de villes, "les choses ont réellement commencé", a affirmé Hélène Peskine, secrétaire permanente du Puca, au Forum des projets urbains, indiquant que sur les 55 villes sélectionnées, 33 avaient déjà lancé leur appel à manifestation d'intérêt.
D'ici la fin de l'année 2019, 7 nouveaux appels à manifestation d'intérêt seront lancés, et 9 autres sont attendus pour l'année suivante. Comme l'immobilier, le programme de revitalisation des centres-villes pâtira lui aussi des élections municipales. Alors que l'appel à projets innovants est divisé en deux phases, l'évaluation de l'offre du groupement puis la présentation d'une offre définitive, les pilotes du concours ont fixé la présentation des offres finales à la période suivant l'échéance des municipales.
"Certaines villes ont préféré reporter cette phase à l'après-municipales, notamment celles qui avaient les projets les plus mâtures, afin de mieux maîtriser l'ensemble de la procédure", indique Hélène Peskine.
Un entre-deux "pas forcément évident à comprendre"
Comme toute démarche expérimentale, les élus et les équipes techniques affrontent de premiers tâtonnements, notamment sur la nature de la négociation du foncier ou du bâtiment public. "Nous ne sommes ni dans la commande publique classique, ni dans un total laisser-faire, c'est un entre-deux qui n'est pas forcément évident à comprendre", relate Hélène Peskine.
Un point commun avec les métropoles où ces programmes ont été initiés. Le concours adressé aux villes moyennes partagent aussi avec ses voisines métropolitaines l'avantage d'une "initiative qui attire, et intéresse beaucoup, parce qu'elle permet de faire foisonner l'écosystème local et mobilise de nombreux acteurs".
Sont également questionnés les sites mêmes soumis au programme "Réinventons nos cœurs de villes". D'un ancien équipement militaire à un ancien couvent, il faut entreprendre "une réorganisation foncière et immobilière pour arriver à trouver des vocations à ces espaces", dont la superficie est parfois très conséquentes, et à prioriser "les emprises qu'il faut réhabiliter en premier, ou celles qui auront vocation à être le moteur d'une opération de requalification", estime la secrétaire permanente du Puca.
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