SANTÉ AU TRAVAIL. Près de 67 % des actifs dans la construction ont déclaré percevoir une gêne causée par le bruit et les nuisances sonores au travail, d'après une étude menée par l'Ifop et l'association Journée nationale de l'audition.
Ce jeudi 11 octobre 2018, l'Institut français d'opinion publique (Ifop) et l'association Journée nationale de l'audition ont révélé les résultats d'une étude sur le bruit et les nuisances sonores au travail : les actifs du bâtiment sont majoritairement (67 %) embarrassés par le bruit. Parmi eux, 72 % indiquent que cette gêne est susceptible de déclencher l'apparition de troubles auditifs, comme des bourdonnements d'oreilles, une hypersensibilité au bruit ou de la surdité. De plus, ces nuisances pourraient être à l'origine de difficultés de perception des signaux d'alerte, tels que des sirènes indiquant d'un potentiel danger, pour 34 % des interrogés du secteur. Cependant, ils précisent également que des solutions ont été mises en place, comme des protecteurs individuels contre le bruit (casque anti-bruit, bouchons en silicone), pour 38 % d'entre eux, et des sessions d'information et sensibilisation pour modifier les comportements collectifs, pour 41 % du panel.
Tous secteurs confondus, 59 % des actifs interrogés perçoivent une gêne causée par le bruit et les nuisances sonores sur leur lieu de travail. La moitié d'entre eux explique que ces nuisances provoquent de la fatigue, de la lassitude et de l'irritabilité dans leur quotidien. Cette gêne se répercute également par des troubles du sommeil et des difficultés de compréhension des conversations dans un univers bruyant pour respectivement 35 % et 38 % des interrogés. Cependant, seulement 39 % du panel ont réalisé un test de l'audition auprès d'un médecin du travail ou auprès d'un spécialiste ORL.