ASSISES DU LOGEMENT. Promoteurs, constructeurs, architectes, bailleurs, élus… les professionnels réunis lors des Assises du logement estiment que les crises en cours sont surmontables, à condition de se réunir pour "dépasser les clivages" et inventer de nouvelles façons de faire.
La situation est difficile, mais le secteur a les ressources qui lui permettront de relever les défis. Les principaux acteurs de la construction et du cadre de vie, réunis à l'occasion des Assises du logement et de la mixité urbaine, le 2 juin à Paris, ont fait part de leur inquiétude mais aussi de leurs espoirs, entre situation internationale, impératifs climatiques, nouveau gouvernement, et aspirations des Français.
Les motifs d'inquiétude ne manquent effectivement pas. Les promoteurs immobiliers, représentés par Pascal Boulanger, président de la FPI, font état d'une chute des autorisations de construire, avec des stocks de logements à commercialiser qui fondent. Le problème secondaire est le coût de revient du logement, qui "dépasse souvent le prix de vente".
Grégory Monod abonde, d'autant qu'un décrochement des ventes sur la maison individuelle est constaté ce dernier trimestre, "or c'est ce segment qui portait les chiffres de la construction dernièrement", alerte le président de Pole Habitat FFB. Et "ce n'est pas que l'augmentation des prix des matériaux, conjoncturelle, qui explique nos coûts", rappelle-t-il : "l'inflation normative doit a participé grandement", à tel point, explique le constructeur, que "même hors foncier, on ne sait pas faire à moins de 3.500 euros du mètre carré TTC".
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