Le géant des travaux publics espagnols ACS a publié une perte nette de 1,233 Mrd € pour le premier semestre de l'année 2012 à cause de provisions pour Iberdrola et autres éléments exceptionnels. Le groupe souffre d'une moindre contribution de l'activité de construction, notamment en Espagne, pays fortement ébranlé par la crise, et il est pénalisé par la vente d'actifs au Moyen-Orient.
L'un des leaders européen du BTP, l'espagnol ACS (Actividades de Construccion y Servicios) a publié ses résultats pour les six premiers mois de l'année : il ressort que le groupe affiche une perte nette de 1,233 Mrd €, alors qu'il connaissait un bénéfice net de 604 M€ à la même période en 2011. Ce renversement de situation serait lié à la profonde restructuration engagée dans son investissement chez Iberdrola, autre géant ibérique, spécialisé dans l'énergie. En avril dernier, ACS avait cédé 3,7 % du capital de l'énergéticien afin de réduire de manière significative sa dette : alors qu'elle s'élevait à 9,33 Mrds € en début d'année, elle a été ramené à 8,58 Mrds € au mois de juillet (-20 %). Le groupe a revu à la baisse, à hauteur de 962 M€, la valeur de sa participation au capital d'Iberdrola et a provisionné 302 M€ en juillet « afin de réduire le risque de cet investissement ».
Le chiffre d'affaires d'ACS a pratiquement doublé au 1er semestre, compte tenu de l'incorporation d'Hochtief dans les comptes depuis le 1er juin 2011. Il s'établit de ce fait à 18,833 Mrds €. La progression réelle serait en fait de +6 %. Face à un marché national dévasté par l'éclatement de la bulle immobilière en 2008-2009, le groupe espagnol se tourne plus que jamais vers l'international : il représente désormais 81,3 % des ventes. L'activité construction a, quant à elle, enregistré une progression notable de son CA avec 14,35 Mrds € (+7,8 %).