PENSER L'APRÈS-COVID 19. L'association "Architecte élu local" appelle dans un communiqué à la création d'une commission nationale représentative de tous les acteurs du logement pour penser l'après-crise, alors que le confinement a fait éclater au grand jour les inégalités et besoins du secteur.
La pandémie de Covid-19 a plongé le monde dans une crise inédite et le "grand confinement", imposé pour des raisons sanitaires, a mis particulièrement en exergue toutes les difficultés, inégalités et limites du secteur du logement. Et nombreux sont ceux qui appellent à repenser le logement différemment. Dans un communiqué, l'association "Architecte élu local", propose ainsi la création d'une commission nationale représentative de tous les acteurs concernés, des pouvoirs publics (État, collectivités), aux acteurs de l'immobilier (architectes, entreprises du bâtiment, promoteurs, bailleurs sociaux, …) en passant par les organismes représentatifs des consommateurs.
"En matière de logement, le confinement auquel nous sommes tous confrontés, montre la limite des modèles du marché actuel du logement, lorsqu'il est impératif d'y vivre, sans sortir, en famille, pendant de longues semaines" explique Didier Chinardet, son président, dans le communiqué de l'association.
Bien que respectant pour la plupart les normes établies, beaucoup de logements révèlent leurs limites, selon l'association : pas de possibilité d'installer un coin bureau pour le télétravail, pas de balcon, terrasses, ou espaces verts, des salles de bains sans fenêtre, des cuisines au sein des séjours... "A l'instar d'expériences menées depuis des années dans d'autres pays, en France le confinement doit conduire les acteurs de l'immobilier, de la conception à la commercialisation, à prendre conscience qu'avant toute autre chose, il convient d'engager une réflexion de fond sur le logement du 'monde d'après' : sa conception, sa modularité, sa flexibilité et la possible reconversion des espaces."