Alors que Bruxelles évoque un financement des infrastructures par des partenariats publics-privés et même une forme d'adossement, le ministre français des Transports, Jean-Claude Gayssot, et les représentants des collectivités locales de la région Rhône-Alpes ont signé un protocole d'accord répartissant le financement public français de la ligne ferroviaire Lyon-Turin.
L'Etat et les collectivités locales se partageront à égalité la part publique de la ligne ferroviaire, soit 586,9 millions d'euros selon les hypothèses actuelles, et l'Etat financera à 100% le tunnel. Globalement ce projet sera financé aux deux tiers par l'Etat et à un tiers par les collectivités territoriales.
Rappelons que ce projet de nouvelle ligne ferroviaire rapide entre Lyon et les Alpes (ligne à grande vitesse Lyon-Sillon alpin) est estimé à 1,84 milliard d'euros auxquels s'ajoute le percement d'un tunnel sous le massif de la Chartreuse, estimé à 915 millions d'euros.
"C'est une nouvelle donne en faveur d'un nouvel ordre entre le rail et la route dans les transports", a déclaré M. Gayssot après la signature. "Un projet dont on parle depuis des dizaines d'années va pouvoir se concrétiser".
"La région était prête depuis longtemps à financer cette grande infrastructure", a rappelé Anne-Marie Comparini, présidente (UDF) du Conseil régional Rhône-Alpes, qui pourrait participer à hauteur de 411,6 millions d'euros.
Mme Comparini et les présidents des conseils généraux de l'Ain, du Rhône, de la Savoie et de la Haute-Savoie, n'ont cependant accepté de signer le protocole qu'après y avoir fait ajouter des précisions: le développement du transport de fret devra se faire au même rythme que celui du transport de voyageurs et l'engagement financier des collectivités locales reste conditionné à l'avancement de l'ensemble de la ligne Lyon-Turin.
"Je suis satisfait du lancement du Lyon-Turin, mais pas du mode de financement", a tempéré Michel Mercier, président (UDF) du Conseil général du Rhône, "L'Etat oblige les collectivités locales à financer des infrastructures qui les dépassent. Mais c'était ça ou pas de Lyon-Turin."
Comble de l'ironie, dans le même temps, Loyola de Palacio, vice-président de la Commission européenne chargée des Transports s'est prononcée pour un développement des partenariats publics-privés en clôture de l'Assemblée Générale de la FNTP. Concernant les projets d'infrastructures présentant des difficultés techniques ou financières particulières (comme la liaison Lyon-Turin), le commissaire européen a même évoqué la possibilité d'avoir recours à une certaine forme d'adossement (interdit en France depuis 1993) qui permettrait un transfert des recettes des péages autoroutiers vers les investissements ferroviaires.
Rappelons que ce projet de nouvelle ligne ferroviaire rapide entre Lyon et les Alpes (ligne à grande vitesse Lyon-Sillon alpin) est estimé à 1,84 milliard d'euros auxquels s'ajoute le percement d'un tunnel sous le massif de la Chartreuse, estimé à 915 millions d'euros.
"C'est une nouvelle donne en faveur d'un nouvel ordre entre le rail et la route dans les transports", a déclaré M. Gayssot après la signature. "Un projet dont on parle depuis des dizaines d'années va pouvoir se concrétiser".
"La région était prête depuis longtemps à financer cette grande infrastructure", a rappelé Anne-Marie Comparini, présidente (UDF) du Conseil régional Rhône-Alpes, qui pourrait participer à hauteur de 411,6 millions d'euros.
Mme Comparini et les présidents des conseils généraux de l'Ain, du Rhône, de la Savoie et de la Haute-Savoie, n'ont cependant accepté de signer le protocole qu'après y avoir fait ajouter des précisions: le développement du transport de fret devra se faire au même rythme que celui du transport de voyageurs et l'engagement financier des collectivités locales reste conditionné à l'avancement de l'ensemble de la ligne Lyon-Turin.
"Je suis satisfait du lancement du Lyon-Turin, mais pas du mode de financement", a tempéré Michel Mercier, président (UDF) du Conseil général du Rhône, "L'Etat oblige les collectivités locales à financer des infrastructures qui les dépassent. Mais c'était ça ou pas de Lyon-Turin."
Comble de l'ironie, dans le même temps, Loyola de Palacio, vice-président de la Commission européenne chargée des Transports s'est prononcée pour un développement des partenariats publics-privés en clôture de l'Assemblée Générale de la FNTP. Concernant les projets d'infrastructures présentant des difficultés techniques ou financières particulières (comme la liaison Lyon-Turin), le commissaire européen a même évoqué la possibilité d'avoir recours à une certaine forme d'adossement (interdit en France depuis 1993) qui permettrait un transfert des recettes des péages autoroutiers vers les investissements ferroviaires.