"Elle mesure tout de même 8,5 x 8,5 x 44 mètres et datait du 17e siècle. On a retrouvé la souche de l'autel, qui sera conservée", poursuit le maître d'œuvre. Cette chapelle, partiellement effondrée, a nécessité une lourde intervention, sous un parapluie mobile de 16 mètres de long, afin de pouvoir enlever la toiture et déblayer les gravats en toute sécurité avant de procéder aux travaux d'étaiement puis de cintrage afin de reconstituer les voûtes écroulées. Installée entre les mois d'avril et de novembre 2015, elle a permis de mettre hommes, bâtiment et matériel à l'abri des intempéries. Sous les voûtes, les ouvriers ont découvert des fresques en grisaille d'une grande finesse, qui seront minutieusement conservées. "Les douze tapisseries seront installées tout autour de la chapelle Notre Dame du Collège, dans des conditions hygrométriques idéales et contrôlées", annonce-t-il. Tous les enduits, intérieurs et extérieurs, ont été refaits à la chaux, compatible avec les mortiers anciens et les pierres. C'est le produit "Nathural" de Lafarge qui a été choisi pour son origine 100 % naturelle (sans ciment) et sa luminance maximale, qui laisse voir la couleur du sable et ne teinte pas le mur. En tout, 50 tonnes (!) de chaux ont été passées dans la première tranche des travaux. Les finitions, faites à la main, ont nécessité la mobilisation quatre ouvriers sur la douzaine qui interviennent sur le chantier.

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