PAROLES D'ÉLUS. Cinquième volet de notre série d'interviews d'élus de villes et d'agglomérations qui ont renversé les équipes en place en 2020. Deux ans après, les promesses sont-elles en voie de réalisation ? A Tours, à cause d'un PLU métropolitain en cours d'élaboration, c'est la voie du référentiel qui a été privilégiée pour réorienter la production de logements. Et certains grands projets ont pu être revus.
L'agglomération de Tours est la plus importante, en population, de la région Centre-Val de Loire. La ville compte 130.000 habitants, pour 300.000 environ au niveau de la métropole. Après avoir été dirigée pendant deux décennies par les socialistes, la Ville a porté à sa tête, en 2014, une équipe issue de la droite et du centre, menée par Serge Babary (LR) jusqu'en 2017, puis par l'UDI Christophe Bouchet.
Les élections municipales de 2020 marquent le retour de la gauche, cette fois sous l'égide des écologistes, Emmanuel Denis menant une liste d'union allant des socialistes à LFI en passant, donc, par EELV. Parmi les promesses du candidat figuraient la remise en cause, ou en tout cas la remise à plat, des nombreux projets urbains lancés par l'équipe sortante, la multiplication des voies cyclables ou encore, la plantation de dizaines de milliers d'arbres.
L'adjointe au maire chargée de l'urbanisme, Cathy Savourey, a répondu aux questions de Batiactu sur les nouvelles orientations en matière d'habitat notamment, alors que la Ville ne peut pas réviser le plan local d'urbanisme, un PLU métropolitain étant en cours d'élaboration. Une situation compliquée par le fait que l'équipe municipale ne fait pas partie de l'exécutif de Tours Métropole.
Quelles grandes inflexions en matière de politique du logement comptiez-vous mener en arrivant à la tête de la ville ?
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À Villeurbanne, le chantier de Gratte-Ciel Centre-Ville officiellement lancé
Batiactu propose une série d'interviews de dirigeants des grandes villes et métropoles qui ont changé de majorité en 2020, dans le cadre notamment de la "vague verte", qui a emporté les équipes sortantes à Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Tours, Poitiers...
Quelles étaient leurs promesses, au regard de l'habitat, des grands projets, de l'espace public, des mobilités ? Deux ans plus tard, quelles sont les réalisations ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Les dynamiques ont-elles dû être revues à la baisse, à la faveur de la crise, ou au contraire accélérées pour construire le "monde d'après ?". Des nouvelles équipes qui ont fait l'objet de critiques sur le blocage des permis de construire, alors que les chiffres de la construction sont effectivement plus mauvais dans les grandes villes et en zone tendue. Batiactu a demandé aux maires, aux adjoints, ou aux exécutifs métropolitains, d'éclairer leur action dans ces villes qui ont basculé.
Lire l'épisode 1 : "A Bordeaux, le nombre de permis de construire accordés a augmenté", (Pierre Hurmic)
Lire l'épisode 2 : Le Grand Lyon "ne vise plus l'attractivité à tout prix, mais la qualité de vie"
Lire l'épisode 3 : Strasbourg "a baissé sa production de logement et l'a réorienté vers l'abordable"
Lire l'épisode 4 : A Poitiers, les grands projets artificialisants ont été "fortement réorientés"
Lire l'épisode 6 : Annecy "veut reprendre la main sur le marché de l'habitat pour le réguler"