PROJET. Dans un ancien campus Crous au sud de Toulouse, le cabinet PPA architectures est parti d'une page blanche pour imaginer la nouvelle résidence Olympe de Gouges, inaugurée à l'automne 2017. Un travail en trois échelles : sur le logement, la résidence et le campus.
En travaillant sur les trois proportions du projet : logement, résidence et campus, les architectes mandataires du cabinet PPA associés à Scalene architectes et AFA ont souhaité "créer un lieu de vie actif, généreux et appropriable". D'une démolition de barres fonctionnalistes, ont surgi deux ensembles ouvrant sur un large parc qui fait écho au relief des coteaux environnants. Une construction en deux temps, imposée par le délai serré de la maîtrise d'ouvrage qui donnait 3 ans pour démolir et reconstruire.
Après avoir été désigné lauréat d'une consultation en novembre 2013, le groupement mené par Nouveau logis méridional a livré une première tranche de 327 logements et d'un bâtiment de la vie commune en août 2016, et une seconde tranche de 295 logements en septembre 2017.
Ce projet, reparti de zéro après la démolition de barres, a dû prendre en considération les contraintes de relief, situé en pleins coteaux. Il devait aussi respecter le voisinage urbain composé de "petits collectifs et de logements individuels", ainsi que l'IUT Paul Sabatier.
Découvrez ce projet en images dans les pages suivantes.
Un campus à reconstruire dans un timing contraint
"Au pied de coteaux toulousains", la nouvelle résidence Olympe de Gouges prend le parti de la densification, et tourne la page des barres fonctionnalistes démolies. La maîtrise d'œuvre avait 3 ans pour assurer la démolition puis la reconstruction de logements étudiants, impliquant la préfabrication de certains éléments, comme les façades en bois et les modules de salles de bain.
Une architecture sobre pour une libre appropriation
Les concepteurs ont souhaité "une architecture simple, rationnelle et frugale" tout en offrant une "résidence généreuse", qui laisse depuis sa base, la place aux cheminements communs avec de larges coursives. Le choix de la sobriété "laisse délibérément la place aux appropriations en développant des espaces potentiels", développent les architectes. Cette ligne directrice est appliquée aux logements, de 16 m², dotées de mobiliers faciles à requalifier.
Des contraintes de relief
Les nouveaux ensembles font écho au campus universitaire attenant, en proposant des échelles progressives qui respectent le paysage des coteaux, et offrent "une déambulation familière".
Des panneaux métalliques en calepinage
Le béton brut a été privilégié pour la structure des bâtiments, et "permet une grande inertie et un isolement au bruit des chambres entre elles". Une ossature bois préfabriquée est posée sur la structure, recouverte de "panneaux métalliques par un calepinage de trois brillances, du mat au satiné".
Fiche technique de la résidence Olympe de Gouges à Toulouse
Programme
Démolition, reconstruction de 615 logements étudiants, 3 logements de fonction, bâtiment de la vie collective, aménagements paysagés.
Démolition, reconstruction de 615 logements étudiants, 3 logements de fonction, bâtiment de la vie collective, aménagements paysagés.
Maîtrise d'ouvrage
Nouveau logis méridional (Groupe SNI)
Maîtrise d'oeuvre
PPA-architectures (mandataire)
scalene architectes
AFA-Almudever Fabrique d'Architecture
ATP (Paysage)
a+b (Mobilier et chambre)
Execo (économie et direction de chantier)
Utilisateur
Crous Toulouse - Occitanie
Opération
Résidence universitaire Olympe de Gouges
Surface plancher
14.641 m²
Coût global
21.88 millions d'euros
Livraison
phase 1 - 07/2016
phase 2 - 08/2017
Bureau d'étude TCE
Egis
Labels
Habitat&environnement
RT2012