Architecte DPLG et Titulaire d'un doctorat d'Etat en histoire, Pierre Pinon travaille sur l'histoire de l'architecture de la ville. Il vient de publier un Atlas du Paris haussmannien qui retrace l'évolution de la capitale au XIXème siècle et les prolongements de cet art jusqu'à aujourd'hui.
Certains trouveront la couverture de ce livre triste, voire effrayante. En réalité, elle reflète bien toute la dimension de l'œuvre du baron Haussmann. Une architecture classique, par opposition au baroque, longue et carrée, fonctionnelle et claire, comme le souligne le rai de lumière qui vient baigner les pierres de l'immeuble mis en couverture. Cet aspect de l'architecture développée sous Napoléon III doit rester présent à l'esprit, tant il rend compte du contexte. En effet, la mission confiée à l'urbaniste du XIXème siècle était de rendre Paris salubre et praticable. Certes, les percements avaient aussi pour but de faciliter les interventions de troupes, dans une ville où les classes laborieuses, majoritaires, étaient promptes à dresser des barricades.
Le propos de cet Atlas est d'offrir un tableau concret des travaux opérés par le préfet de Paris dans la seconde moitié du XIXème siècle. Tout le cheminement qu'il a suivi est donné à suivre : conception, réalisation proprement dite. Le rôle des intervenants est aussi détaillé, car l'œuvre haussmannienne est aussi le fait d'édiles, de notables, de ministres et de techniciens.
Le livre s'attache également à la mise en lumière de processus nouveaux alors développés, et qui annoncèrent comment, désormais, la fabrication de la ville sera menée dan un cadre administratif et étatique. " La réforme urbaine témoigne du décalage entre l'époque qui la conçoit et celle qui voit sa réalisation effective ".
Comme tout Atlas qui se respecte, celui-ci suit une démarche pragmatique et géographique, permettant de suivre pas à pas, rue par rue, îlot par îlot, les transformation de la ville. Riche en cartes, illustrations et plans, il offre une plongée dans un Paris souvent méconnu, parfois disparu, toujours reconnu. Toujours reconnu puisque, et c'est là l'originalité du livre, le dernier chapitre s'intitule " les effets de la transformations de Paris et la postérité haussmannienne ". On y découvre l'exportation de cette architecture, dans d'autres villes de France d'abord, puis dans d'autres pays d'Europe, de Barcelone à Bucarest, et surtout la réception de son oeuvre au XXème siècle, du néo-haussmannisme au façadisme, qui demeure finalement le plus bel hommage que l'on puisse rendre à ce visionnaire fou et décrié en son temps.
Atlas du Paris haussmannien
220 pages, 500 photos et 100 cartes inédites
49 euro édition Parigramme
Le propos de cet Atlas est d'offrir un tableau concret des travaux opérés par le préfet de Paris dans la seconde moitié du XIXème siècle. Tout le cheminement qu'il a suivi est donné à suivre : conception, réalisation proprement dite. Le rôle des intervenants est aussi détaillé, car l'œuvre haussmannienne est aussi le fait d'édiles, de notables, de ministres et de techniciens.
Le livre s'attache également à la mise en lumière de processus nouveaux alors développés, et qui annoncèrent comment, désormais, la fabrication de la ville sera menée dan un cadre administratif et étatique. " La réforme urbaine témoigne du décalage entre l'époque qui la conçoit et celle qui voit sa réalisation effective ".
Comme tout Atlas qui se respecte, celui-ci suit une démarche pragmatique et géographique, permettant de suivre pas à pas, rue par rue, îlot par îlot, les transformation de la ville. Riche en cartes, illustrations et plans, il offre une plongée dans un Paris souvent méconnu, parfois disparu, toujours reconnu. Toujours reconnu puisque, et c'est là l'originalité du livre, le dernier chapitre s'intitule " les effets de la transformations de Paris et la postérité haussmannienne ". On y découvre l'exportation de cette architecture, dans d'autres villes de France d'abord, puis dans d'autres pays d'Europe, de Barcelone à Bucarest, et surtout la réception de son oeuvre au XXème siècle, du néo-haussmannisme au façadisme, qui demeure finalement le plus bel hommage que l'on puisse rendre à ce visionnaire fou et décrié en son temps.
Atlas du Paris haussmannien
220 pages, 500 photos et 100 cartes inédites
49 euro édition Parigramme
