Véritables curiosités coloniales, les habitations des Musgums (Nord Cameroun et Tchad) qui se distinguaient par leur forme singulière pouvaient atteindre 20 mètres de hauteur. Dans un ouvrage très documenté, l'association Patrimoine Sans Frontières propose une redécouverte de cette architecture.
Les auteurs de l'ouvrage, le géographe Christian Seignobos et l'architecte Fabien Jamin, offrent à la fois une approche historique du peuple musgsum et de son habitat, tout en publiant le compte-rendu d'une chantier-école, mené par Patrimoine Sans Frontières.
L'association a permis en effet la reconstruction d'une concession entière de cinq de ces cases faites d'un mélange de terre et d'herbe, qui avaient tant marqué André Gide et Marc Allégret lors de leur séjour en Afrique, dans les années 1920.
Notées par tous les voyageurs et missionnaires comme formes inédites, l'architecture des Musgums, peuple de pêcheurs et d'éleveurs de poneys, ont suscité de nombreuses descriptions imagées: "poterie cuite par le soleil ardent", "pains de sucre", "coquille d'oeuf", mais c'est le terme "case-obus" qui s'est finalement imposé aux premiers observateurs, tous militaires. André Gide y avait été particulièrement sensible lors de son séjour en Afirque dansles années 20.
Outre la description détaillée des techniques constructives originales que cette forme spectaculaire impose -les cases pouvant atteindre quinze à vingt mètres de hauteur-, le livre aborde les problèmes liés à la transmission des savoirs dans les sociétés traditionnelles.
Il est illustré par des images d'archives, relevés et esquisses ainsi que par un reportage photographique de Renaud Guillou sur le chantier-école.
Patrimoine Sans Frontières s'est fixé pour mission d'intervenir partout où il s'agit de veiller à la transmission des gestes et savoir-faire et à la réintégration des patrimoines tombés en déshérence ou en oubli.
"La case-obus, histoire et reconstitution"
Edité par l'association Patrimoine Sans Frontières et les Editions Parenthèses
216 p., 140 ill.
26 euros
L'association a permis en effet la reconstruction d'une concession entière de cinq de ces cases faites d'un mélange de terre et d'herbe, qui avaient tant marqué André Gide et Marc Allégret lors de leur séjour en Afrique, dans les années 1920.
Notées par tous les voyageurs et missionnaires comme formes inédites, l'architecture des Musgums, peuple de pêcheurs et d'éleveurs de poneys, ont suscité de nombreuses descriptions imagées: "poterie cuite par le soleil ardent", "pains de sucre", "coquille d'oeuf", mais c'est le terme "case-obus" qui s'est finalement imposé aux premiers observateurs, tous militaires. André Gide y avait été particulièrement sensible lors de son séjour en Afirque dansles années 20.
Outre la description détaillée des techniques constructives originales que cette forme spectaculaire impose -les cases pouvant atteindre quinze à vingt mètres de hauteur-, le livre aborde les problèmes liés à la transmission des savoirs dans les sociétés traditionnelles.
Il est illustré par des images d'archives, relevés et esquisses ainsi que par un reportage photographique de Renaud Guillou sur le chantier-école.
Patrimoine Sans Frontières s'est fixé pour mission d'intervenir partout où il s'agit de veiller à la transmission des gestes et savoir-faire et à la réintégration des patrimoines tombés en déshérence ou en oubli.
"La case-obus, histoire et reconstitution"
Edité par l'association Patrimoine Sans Frontières et les Editions Parenthèses
216 p., 140 ill.
26 euros
