Le luxe est un monde à part avec ses codes et ses règles. Dans le secteur de l'immobilier, les exigences des riches acquéreurs n'ont d'égal que la valeur hors normes des biens d'exception qu'ils recherchent. Dressons leur profil, grâce à la dernière étude réalisée par Lux-Résidences pour le réseau Coldwell banker.

"Dans une conjoncture économique qui se dégrade, la France garde son aura et son attractivité pour son immobilier de prestige", constate Laurent Demeure, président de Coldwell Banker, acteur dans l'immobilier de prestige à l'international. Le réseau, qui a initié une étude avec Lux-Résidence.com*, peut désormais compter sur un profil détaillé de l'acquéreur d'un bien de prestige en 2013. Il est aussi rassuré sur le fait que la majorité des acquéreurs (56%) de cette catégorie d'immobilier pense que le moment est opportun pour acheter en France, au vu du large choix proposé et des prix en baisse.

 

La France, une destination phare
Deux régions de France sont, sans surprise, prisées par les investisseurs en biens de luxe, souvent étrangers d'ailleurs : Paris et la Côte d'Azur. A elles deux, elles concentrent près de 75% des biens de prestige sur le territoire, 62% des biens de plus d'un million d'euros étant situés en PACA (Etude Perval - 2012). Plus généralement, 40% des lieux d'investissement sont à la mer, tandis que 29% se situent en zone urbaine, note l'étude de Lux-Résidence.com/Coldwell Banker. En outre, 43% des acquéreurs privilégient les villas, 24% les appartements, 17% les châteaux et manoirs et 6% les hôtels particuliers.

 

Concernant les nationalités des acquéreurs, les Britanniques arrivent en tête (21%), suivis des Monégasques (18%), des Suisses (13%), des Russes (11%), des Belges (5%) et des Allemands (4%). A noter que les Russes sont davantage représentés en termes de valeur d'achat. "Aujourd'hui, on voit arriver des chefs d'entreprise, alors que jusqu'ici seuls les milliardaires investissaient en France", explique Laurent Demeure.

 

Mais qui est donc l'acquéreur de biens de luxe ?
Homme (65% des décisionnaires), plus de 50 ans (73%), habitant en région parisienne (24%) ou à l'étranger (23%) ou sur les bords de la Méditerranée (14%), aux revenus nets annuels supérieurs à 200.000 € (23%), de catégorie CSP+ (63%) et possédant déjà entre deux et cinq biens (43%). Cela peut laisser songeur… mais voici le portrait-robot de l'acheteur selon l'étude. A noter aussi que seuls 11% des acquéreurs sont des primo-accédants, alors qu'ils sont 48% sur le marché classique de l'immobilier.

 

Dans sa quête, l'acquéreur recherche avant tout une résidence principale (54%), 25% considérant que c'est une résidence secondaire, tandis que 17% d'entre eux la voient comme un investissement patrimonial ou locatif. Car l'acquéreur d'un bien de luxe est un "ultra-nomade", qui vit et travaille aux quatre coins de la terre, et est en permanence connecté. Côté prix, 55% des acquéreurs recherchent des biens concentrés dans un tranche comprise entre 750.000 € et 2.5 M€. Au-delà de 5 M€, le créneau se resserre et les acquéreurs sont moins nombreux.

 

Le prix n'est pas un frein
A ce sujet, le prix arrive en 6e position des critères d'achat, alors qu'il est évidemment en pole position pour le commun des mortels. Les riches n'ont pas cette préoccupation première, même si, selon l'étude, 75% des candidats à l'achat disent anticiper une baisse des prix. Leur situation financière est donc assez peu sensible aux aléas de la conjoncture, on s'en serait douté. "Le coup de cœur, l'emplacement ou la qualité du bien sont bien plus importants", constate Laurent Demeure, président de Coldwell Banker. Preuve de l'attachement des étrangers à la France, qui "reste toujours le point de départ du circuit d'achat des biens de prestige", souligne-t-il.

 

Seule la politique fiscale fluctuante de ces dernières années aurait pu faire reculer les investisseurs dans l'immobilier de luxe, mais "cela se rétablit désormais" conclut Laurent Demeure, les nouvelles annonces du gouvernement en matière de plus-value de cession pourraient conforter l'optimisme retrouvé des acquéreurs dans les mois à venir.

 

*Etude réalisée sur un échantillon exclusif de 100 personnes en recherche active d'un bien de prestige en vue d'une acquisition prochaine, interrogées du 4 au 13 juin 2013.

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