IMMOBILIER. Le groupe Arcadis publie son rapport annuel intitulé « International Construction Costs 2018 », lequel compare les coûts de construction dans 50 métropoles de par le monde. Paris n'occupe que la 18ème place de ce classement, dominé par des villes américaines telles que San Francisco ou New York.
D'après le rapport annuel "International Construction Costs 2018" publié par le groupe Arcadis, spécialisé dans la conception et le conseil pour l'environnement naturel et construit, les métropoles mondiales où il coûte cher de faire construire sont essentiellement américaines. Cette étude compare les coûts de construction dans 50 grandes agglomérations à rayonnement international et s'adresse aux investisseurs immobiliers. Il en ressort que Paris occupe la 18ème place du classement, qui est dominé par des villes états-uniennes à l'instar de San Francisco, New York, Boston ou encore Philadelphie. La capitale française afficherait donc des coûts de construction plutôt médians en comparaison aux autres grandes métropoles. De même, les villes asiatiques - à l'exception de Hong-Kong - et moyen-orientales ne représentent pas des marchés immobiliers excessivement chers.
Des chantiers importants qui pourraient tout de même alourdir les coûts
Malgré tout, la Ville Lumière va connaître dans les années à venir d'importants chantiers de construction/rénovation d'infrastructures qui pourraient bien accentuer la pression sur les coûts. Le Grand Paris Express, le Charles-de-Gaulle Express ou les Jeux Olympiques de 2024, couplés à un contexte globalement propice au retour des investissements immobiliers (des taux d'intérêt faibles), risquent ainsi d'augmenter les coûts de construction en région parisienne. Dans son analyse, Arcadis souligne que les JO représentent des investissements "raisonnables en infrastructures et en équipements", mais qu'en revanche le Grand Paris Express va "générer des effets de distorsion importants dans le secteur des terrassements et des ouvrages souterrains". En effet, la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) affirmait en 2016 que le chiffre d'affaires de ce secteur d'activité était de 500 millions d'euros en Ile-de-France ; à titre de comparaison, le seul projet du Grand Paris Express prévoit des volumes annuels de terrassements 3 à 4 fois plus élevés que ce chiffre pendant la prochaine décennie.
Prendre en compte les technologies digitales
Toujours selon ce rapport d'Arcadis, l'Europe et les Etats-Unis sont considérés comme des zones tendues en termes de croissance de la construction pour les prochaines années. Ce qui aurait pour conséquence d'ajouter une couche supplémentaire de pression sur les coûts, étant donné les ressources limitées en main-d'œuvre. Nicolas Boffi, du groupe Arcadis, indique à ce sujet : "Les investisseurs et promoteurs qui cherchent des solutions pour réduire ces coûts dans ces régions du monde doivent se tourner vers des méthodes innovantes, basées sur les technologies digitales, réduisant les interfaces et les intermédiaires". Par exemple, certaines entreprises américaines et asiatiques voudraient privilégier la construction hors-site et la préfabrication, ainsi que la réinternalisation d'activités le plus souvent sous-traitées. "Les sociétés qui adopteront rapidement les outils digitaux en tireront des bénéfices en termes de data de très bonne qualité ; elles bénéficieront d'un avantage compétitif considérable pour réduire leurs coûts de construction", ajoute Nicolas Boffi.
2. New York (USA)
3. Hong Kong (Région autonome de Chine)
4. Toronto (Canada)
5. Boston (USA)
6. Philadelphie (USA)
7. Chicago (USA)
8. Londres (Royaume-Uni)
9. Macao (Région autonome de Chine)
10. Genève (Suisse)