EN IMAGES. Avec ce projet de densification d'un foncier appartenant à CDC Habitat, Ingrid Taillandier, fondatrice de l'agence Itar, a réussi à créer un front urbain sur le boulevard Ney, dans le nord de Paris, et à faire un clin d'œil aux HBM nombreux sur la ceinture extérieure de Paris, tout en respectant les trois "grands principes" d'un habitat de qualité.
Lorsque CDC Habitat (groupe Caisse des dépôts) a lancé, en 2015, le concours de création de 72 logements sociaux et de commerces et équipement, sur une parcelle appartenant déjà au bailleur social, l'agence Itar, Ingrid Taillandier, s'est naturellement portée candidate. "Parce que nous avons plusieurs projets dans les environs, sur tout Paris Nord-Est, et parce que la densification des parcelles des années 70 est un sujet majeur", explique l'intéressée. En effet, "une grande partie du coût de l'habitat est aujourd'hui liée au foncier".
C'est Grand Paris Habitat, le GIE de moyens dont fait partie CDC Habitat, qui a mené l'opération. Le concours a permis de sélectionner quatre groupement candidats, parmi lesquels a ensuite été désigné lauréat celui porté par Itar et le bureau d'étude Sibat. L'entreprise générale est Bouygues Bâtiment Ile-de-France habitat social. Le coût total est de 9,9 millions d'euros hors taxes, pour 5 200 m² de surface de plancher. Le fait que le foncier n'entre pas de les coûts a permis de maintenir le mètre carré habitable à 2.000 euros environ, mais, précise le maître d'ouvrage, "sans compter le surcoût lié aux fondations spéciales qui n'étaient pas prévues [des injections de pieux de 60 mètres de profondeur] à cause des anciennes carrières" sur lequel le terrain est sis. Les premiers habitants de ces logements sont attendus cet été. Initialement prévus en PLAI, ils seront loués au régime PLS, avec des plafonds de revenus plus haut, "à la demande de la mairie de Paris et parce que le quartier a déjà un grand nombre de logements sociaux", explique le bailleur.
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