Depuis cet été, un projet immobilier en plein cœur de la cité phocéenne fait parler. Situé à proximité d'une ancienne carrière grecque du Ve siècle avant J.C., le site historique serait menacé estiment des associations qui avaient réclamé la suspension en urgence du projet.
Dans le quartier de la Corderie, près du Vieux Port de Marseille, un projet immobilier fait parler de lui depuis la découverte d'une carrière antique datant du Ve siècle avant J.C. sur son site. La raison ? Le site est promis à la construction d'une résidence de huit étages pour 109 logements "haut de gamme", construite par le constructeur Vinci. Une réalisation à laquelle s'opposent des associations de défense du site historique qui considèrent que cette carrière est un témoignage unique de la fondation de la cité phocéenne, la plus ancienne ville de France. Ils entendent donc que le groupe Vinci renonce à son projet immobilier, qui a pourtant reçu l'aval du maire Jean-Claude Gaudin.
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Début août, l'Etat avait ordonné au promoteur de sauvegarder une partie de la carrière seulement, 635 m2, au vu de l'intérêt du site. Devant le tribunal administratif, une association de riverains, le CIQ Saint-Victor Corderie, avait alors demandé une interdiction en urgence (référé) de la poursuite des travaux. Mais le juge du tribunal administratif a considéré qu'il n'y avait pas d'urgence à statuer car l'association n'apportait pas la preuve de "la réalité ni même l'imminence d'un démarrage significatif des travaux en cause", dans cette décision que l'AFP a pu consulter. Il y a pourtant urgence car "les vestiges peuvent, juridiquement, être détruits dès aujourd'hui", a regretté auprès de l'AFP l'avocat de l'association, Me Charles Gimenez-Bros, annonçant que celle-ci allait poursuivre ses actions en justice.