CHANTIER. L'édile de la seconde plus grande ville de France a assisté au début des travaux d'un chantier de rénovation d'une école. Au total, 470 établissements scolaires marseillais doivent être réhabilités, notamment pour offrir des conditions plus "dignes" de aux enfants.
Le plan de rénovation des écoles de Marseille vient d'être mis à exécution. Le maire socialiste de la ville, Benoît Payan, s'est rendu le 19 janvier sur le chantier de rénovation du groupe scolaire "Saint-Louis Gare", dans un quartier populaire, pour le lancement des travaux. Un budget d'1,2 milliard d'euros, en partie financé par l'État, a été attribué à ce plan de rénovation des écoles. "C'est le premier projet de la grande aventure du plan écoles que l'on a lancé. Pour les Marseillais, c'est le premier qui sortira (à la rentrée 2023). C'est un symbole", a annoncé l'édile. Le groupe actuellement composé de 11 classes élémentaires (203 élèves) et six de maternelles (119 enfants) doit accueillir, à terme, 500 enfants dans 27 classes dont sept dédoublées. Des espaces supplémentaires (atelier, bibliothèque, gymnase...) doivent voir le jour, ainsi que de la végétalisation et des panneaux solaires pour réduire la facture énergétique.
Une question de "dignité"
"On a voulu que cela se fasse dans la concertation, on a discuté avec les familles, les enseignants, les agents de la ville. Cela va être une école au service d'un quartier et des associations qui pourront utiliser le nouveau gymnase. C'est plus que des écoles, c'est de la dignité. C'est être au service de lieux qui ont été trop longtemps abandonnés", a estimé Benoît Payan.
Le plan de rénovation, initié en octobre 2021 après une visite du président de la République Emmanuel Macron, doit servir à réhabiliter l'ensemble des 470 établissements scolaires, où étudient quelque 80.000 enfants. Environ un tiers des écoles, 174, se trouvent dans un état préoccupant et doivent être entièrement rénovés. Le maire a profité du lancement de ces travaux pour assurer que 30 chantiers de rénovations lourdes seraient menés en 2022. Il a également promis la mise en route de 80 chantiers d'ici la fin de son mandat en 2026.
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"Construire de manière intelligente"
L'État a accordé une aide exceptionnelle de 400 millions d'euros et garantira également plus de 650 millions d'euros d'emprunts sur les 800 millions que mobilisera la ville de Marseille. "Et en travaillant sur les taux d'intérêts, on a gagné près de 50 millions d'euros de plus", a signifié le maire. Le 14 décembre dernier, un protocole d'accord a été signé par le maire et le Premier ministre puis a été entériné en Conseil municipal le 17 décembre. Il faut désormais qu'une structure de pilotage soit créée. L'homme à la tête de Marseille prévoit de déposer dès la semaine prochaine avec le préfet les statuts de la "Société publique des écoles marseillaise", qui sera chargée de superviser ce projet. Cette structure qui associe à part égale la ville et l'État sera présidée par Benoît Payan. Selon lui, "c'est la boite à outil qui va nous permettre de construire des écoles de manière intelligente, rapide et efficace". "C'est la première fois dans l'histoire de ce pays qu'une ville fabrique une société publique avec de l'argent public au service d'un projet municipal spécifique."