40.000 m2 de bureaux, 22 hectares, 3.000 emplois: Marseille inaugure vendredi le nouveau quartier d'affaires de La Joliette, ancien fleuron de sa prospérité maritime qui veut renaître sous la forme d'une petite "Défense du Sud".
"C'est à perte de vue un fouillis de mâts. Pavillons de tous les pays, russes, grecs, suédois, tunisiens, américains", écrivait en 1872 Alphonse Daudet dans "Tartarin de Tarascon". Plus de 15.000 navires par an, 4 millions de tonneaux : La Joliette fait alors la prospérité de Marseille.
Mais les guerres, la fin de la colonisation et l'ouverture des quais de Fos-sur-Mer, au nord, entraîneront l'abandon de La Joliette, devenue simple place des quartiers populaires de Marseille.
Il faudra attendre les années 1990 pour que l'ancien port suscite à nouveau l'intérêt et en particulier ses immenses docks. Leur rénovation s'accélère en 1996 avec le lancement d'Euroméditerranée, "la plus grande requalification urbaine depuis La Défense", selon ses responsables.
"Euromed" prévoit d'injecter, d'ici à 2010, plus de trois milliards d'euros pour réhabiliter 310 hectares. La Joliette y compte pour une bonne part. En 2002, s'achevait la livraison de 80.000 m2 de bureaux situés dans ses docks, devenus l'endroit branché des jeunes cadres dynamiques marseillais. A quelques mètres de là, seront inaugurés vendredi trois nouveaux immeubles, soit 40.000 m2. Et 60.000 m2 le seront d'ici à 2006.
"C'est une renaissance", se réjouit François Jalinot, directeur immobilier d'Euroméditerranée. Les promoteurs parlent d'une "sorte de Défense, toutes proportions gardées".
Jean Peyrelevade, président du Crédit Lyonnais et de Promed, commission économique d'Euromed, se félicite de ces "bureaux conçus selon les standards internationaux des principales capitales économiques".
Ils vont "permettre des implantations de grands projets", estime M. Jalinot, qui en veut pour preuve la décision récente de délocaliser le Centre français du commerce extérieur (CFCE), à Marseille.
A La Joliette, BNP Paribas a jeté son dévolu sur 7.000 m2 et la Société Générale sur 4.000 m2, avec une option pour 3.000 m2 supplémentaires.
Les deux premiers immeubles de La Joliette, livrés fin juin, sont "remplis à 50%", assure M. Jalinot, qui n'a pas encore de données pour le dernier ensemble de bureaux, disponible "début 2004".
"Il y a toujours un besoin pour des bureaux à Marseille", affirme le responsable, même s'il admet qu'il "aurait souhaité une conjoncture plus nerveuse".
40.000 m2 "à livrer en une seule année, c'est effectivement considérable", juge Hervé Wattinne, administrateur de la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM). "Mais, après ce programme, rien ne sera livré jusqu'en 2006", rappelle-t-il.
Et les loyers de La Joliette (175 à 180 EUR le m2 par an) "restent deux à deux fois et demi inférieurs à ceux de La Défense", précise M. Jalinot.
Mais les guerres, la fin de la colonisation et l'ouverture des quais de Fos-sur-Mer, au nord, entraîneront l'abandon de La Joliette, devenue simple place des quartiers populaires de Marseille.
Il faudra attendre les années 1990 pour que l'ancien port suscite à nouveau l'intérêt et en particulier ses immenses docks. Leur rénovation s'accélère en 1996 avec le lancement d'Euroméditerranée, "la plus grande requalification urbaine depuis La Défense", selon ses responsables.
"Euromed" prévoit d'injecter, d'ici à 2010, plus de trois milliards d'euros pour réhabiliter 310 hectares. La Joliette y compte pour une bonne part. En 2002, s'achevait la livraison de 80.000 m2 de bureaux situés dans ses docks, devenus l'endroit branché des jeunes cadres dynamiques marseillais. A quelques mètres de là, seront inaugurés vendredi trois nouveaux immeubles, soit 40.000 m2. Et 60.000 m2 le seront d'ici à 2006.
"C'est une renaissance", se réjouit François Jalinot, directeur immobilier d'Euroméditerranée. Les promoteurs parlent d'une "sorte de Défense, toutes proportions gardées".
Jean Peyrelevade, président du Crédit Lyonnais et de Promed, commission économique d'Euromed, se félicite de ces "bureaux conçus selon les standards internationaux des principales capitales économiques".
Ils vont "permettre des implantations de grands projets", estime M. Jalinot, qui en veut pour preuve la décision récente de délocaliser le Centre français du commerce extérieur (CFCE), à Marseille.
A La Joliette, BNP Paribas a jeté son dévolu sur 7.000 m2 et la Société Générale sur 4.000 m2, avec une option pour 3.000 m2 supplémentaires.
Les deux premiers immeubles de La Joliette, livrés fin juin, sont "remplis à 50%", assure M. Jalinot, qui n'a pas encore de données pour le dernier ensemble de bureaux, disponible "début 2004".
"Il y a toujours un besoin pour des bureaux à Marseille", affirme le responsable, même s'il admet qu'il "aurait souhaité une conjoncture plus nerveuse".
40.000 m2 "à livrer en une seule année, c'est effectivement considérable", juge Hervé Wattinne, administrateur de la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM). "Mais, après ce programme, rien ne sera livré jusqu'en 2006", rappelle-t-il.
Et les loyers de La Joliette (175 à 180 EUR le m2 par an) "restent deux à deux fois et demi inférieurs à ceux de La Défense", précise M. Jalinot.