DIAPORAMA. Après quatre ans de travaux, le zoo de Vincennes rouvre ses portes au public ce samedi 12 avril. Il pourra découvrir un lieu à l'architecture discrète et contemporaine. Imaginé par l'Atelier Jacqueline Osty et associés avec Bernard Tschumi et V. Descharrierres, le dessin général vise un but : l'immersion du public dans un parc comprenant 1.000 animaux issus de cinq biozones. Visite.
Scruter, regarder, chercher, observer… Le visiteur aura fort à faire avant de découvrir certains animaux du nouveau parc zoologique de Vincennes. Les enfants et leurs parents devront donc s'armer de patience car quelques-uns de ses nouveaux habitants se montrent encore un peu timides.
Et pour cause : si les 16 girafes, que l'on surnomme également les divas, sont restées sur place pendant les cinq années de chantier, la plupart des 180 espèces parmi lesquelles des aras, zèbres, lions, pumas, manchots, sont de nouveaux arrivants et ils ont besoin d'une certaine acclimatation.
Une étape "normale" dans la vie d'un zoo qui repart de zéro, selon ses dirigeants. Car ici tout est fait pour le bien-être des bêtes. C'est d'ailleurs dans cet état d'esprit que le projet architectural imaginé par Bernard Tschumi et Véronique Descharrière, a été réalisé autour de 5 espaces (Europe, Guyane, Madagascar, Sahel-Soudan et Patagonie). C'est également pourquoi les bâtiments ont été repoussés aux abords du site : "Placés à la périphérie, ils dégagent de grandes zones et contribuent à délimiter et à composer ces paysages, grâce à des enveloppes architecturales légères", explique l'architecte Bernard Tschumi. Au programme : des matériaux bruts ou naturels, des maillages en filet tendus et végétalisés, des madriers de bois non traités et des faux rochers, véritables marques de fabrique du zoo. Ce n'est donc pas un hasard si l'emblématique grand rocher, datant de 1934, a été conservé et domine toujours les lieux.
Parmi les nouvelles constructions, celle qui attirera l'attention des visiteurs sera vraisemblablement l'immense serre de 100 mètres de long et 40 mètres de large et 16 mètres de haut. Constituée de 22 arcs tridimensionnels en acier galvanisé, et de 600 panneaux de verre, elle reprend le climat tropical avec 75% d'hygrométrie permettant ainsi à la végétation luxuriante de pousser.
Des panoramas qui se dévoilent au gré de la balade
Et pour peaufiner l'ensemble, un soin particulier a été apporté à l'aménagement paysager par l'Atelier Jacqueline Osty & Associés. "Tout a été fait pour que les animaux se sentent bien, que ce soit en position allongé ou debout : pose de différentes grumes au sol, sable noir, graviers etc.", souligne Mikael Mugnier, paysagiste en charge du projet. L'objectif final ? Mettre les animaux dans les conditions de leur milieu naturel et offrir au public une balade variée et immersive dans cinq grandes zones géographiques. Un parti pris confirmé par le directeur général du Muséum national d'histoire naturelle, dont dépend le parc zoologique, Thomas Grenon : "Au fur et à mesure de la promenade, des scènes se dévoilent, des cadres se dessinent. Désormais le parcours est davantage animé avec des surprises, des vues. Nous voulions recréer un lien avec la nature". Au total, ce sont 2 millions de visiteurs qui sont attendus cette première année, puis 1,5 million par la suite. Ils devront débourser 22 euros pour aller à la rencontre de ce nouveau monde. Reste à savoir si le projet obtiendra l'adhésion du public, et plus particulièrement celle des enfants, toujours très exigeants.
Fiche technique
Fiche technique
Maîtrise d'oeuvre
Atelier Jacqueline Osty & Associés, paysagistes
urbanistes pour la conception paysagère du parc
- Directeur d'études : Mikaël Mugnier
- Chefs de projet : Camille Piot paysagiste,
Renaud Riboulet architecte.
Bernard Tschumi urbanistes Architectes
avec Véronique Descharrières pour la conception
architecturale des nouveaux bâtiments
Synthèse Architecture avec Bernard Hemery pour
la maîtrise d'oeuvre des bâtiments techniques et des
bâtiments rénovés
El Hassani & Keller pour la scénographie des
vivariums et la signalétique pédagogique et
fonctionnelle du parc
SETEC Bâtiment pour les lots techniques fluides
hors traitement d'eau des bassins
Bouygues Bâtiment-Île-de-France pour les
autres lots techniques
Superficie
Superficie globale : 14,5 Ha
Serre : 4000 m2
Intervention Atelier Jacqueline Osty & Associés :
12 Ha
Intervention Bernard Tschumi Urbanistes
Architectes : 1 Ha
Coût
Montant total : 167 M €
Montant du PPP : 157 M € (dont 30 M € d'apports
de l'état)
Fonds du Muséum et mécénat : 10 M €
Calendrier
Études : 2008-2010
Réalisation : 2011-2014
Constructeur
Bouygues Bâtiment-Île-de-France
Brézillon
Maîtrise d'oeuvre
Atelier Jacqueline Osty & Associés, paysagistes
urbanistes pour la conception paysagère du parc
- Directeur d'études : Mikaël Mugnier
- Chefs de projet : Camille Piot paysagiste,
Renaud Riboulet architecte.
Bernard Tschumi urbanistes Architectes
avec Véronique Descharrières pour la conception
architecturale des nouveaux bâtiments
Synthèse Architecture avec Bernard Hemery pour
la maîtrise d'oeuvre des bâtiments techniques et des
bâtiments rénovés
El Hassani & Keller pour la scénographie des
vivariums et la signalétique pédagogique et
fonctionnelle du parc
SETEC Bâtiment pour les lots techniques fluides
hors traitement d'eau des bassins
Bouygues Bâtiment-Île-de-France pour les
autres lots techniques
Superficie
Superficie globale : 14,5 Ha
Serre : 4000 m2
Intervention Atelier Jacqueline Osty & Associés :
12 Ha
Intervention Bernard Tschumi Urbanistes
Architectes : 1 Ha
Coût
Montant total : 167 M €
Montant du PPP : 157 M € (dont 30 M € d'apports
de l'état)
Fonds du Muséum et mécénat : 10 M €
Calendrier
Études : 2008-2010
Réalisation : 2011-2014
Constructeur
Bouygues Bâtiment-Île-de-France
Brézillon
Entrée du Zoo de Vincennes
Situé à l'angle de l'avenue Daumesnil et de la route de Ceinture du lac Daumesnil, le zoo de Vincennes rouvre ses portes après cinq ans de chantier.
Rocher du zoo Vincennes
L'emblématique grand rocher, datant de 1934, a été conservé et domine toujours les lieux.
Au pied du grand rocher
Le zoo de Vincennes dipose désormais de cinq Biozones : Europe, Guyane, Madagascar, Sahel-Soudan et Patagonie.
Les girafes du zoo de Vincennes
Les girafes sont les seules à être restéEs sur site lors des travaux. Désormais, elles disposent d'un enclos avec bassin. Elles ne sortent qu'au delà d'une température de 12°.
Les zèbres du zoo de Vincennes
Les zèbres profitent d'un emplacement dans la zone Sahel Soudan. Les bâtiments construits pour les accueillir sont en bois et montrent l'objectif de réaliser des structures en matériaux naturels.
Espace des babouins
Il a fallu six mois pour vider le zoo et 6 mois à un an pour le repeupler.
Les flamands roses du zoo de Vincennes
Le parc dispose de 180 espèces d'animaux dont 74 espèces d'oiseaux.
La biozone Patagonie
A chaque espèce, son habitat. Le visiteur déambulera entre des enclos, des terrariums, volières, bassins etc. Ici, le bassin des manchots.
Serre tropicale du parc
Sous 6.000 panneaux de verre, la nouvelle serre tropicale de 4.000 m² du parc zoologique.
A l'intérieur de la serre tropicale
La serre dispose de conditions tropicales humides pour y accueillir une faune extraordinaire et 20 espèces diverses : petits insectes, amphibiens, singes, lamantins, oiseaux...
Ibis dans la serre
Après les premières plantations en avril 2013, ce sont 3.000 végétaux et 180 arbres et palmiers qui sont mis en place au coeur de la serre.