DIAPORAMA. Bouygues Construction et la ville de Grenoble ont signé un partenariat de R&D pour la construction d'un îlot d'habitat collectif expérimental dans la ZAC de la Presqu'île, au cœur de l'écocité. L'ensemble de logements visera à l'autonomie en termes d'énergie, d'eau et de déchets. Présentation du projet par Denis Valode (architecte), Michel Destot (député-maire de Grenoble) et Yves Gabriel (président de Bouygues Construction).
"Aller plus loin dans le développement durable", tel est le credo du futur démonstrateur "ABC" pour "Autonomous Building for Citizens" que Bouygues Construction va implanter à Grenoble. Dans le cadre d'un accord de recherche et développement, le groupe de BTP, accompagné de divers partenaires académiques ou industriels, réalisera un prototype préfigurant l'avenir des bâtiments dans le domaine de l'économie des ressources en visant l'autonomie.
"Nous allons initier un nouveau paradigme : jusqu'à présent, les bâtiments protégeaient des éléments. Désormais, ils vont fonctionner grâce à eux", expose Denis Valode, l'architecte du projet. L'îlot d'habitat collectif se conçoit en effet comme un arbre, puisant ses ressources du sol et son énergie des rayons solaires. "Les toitures inversées fonctionneront comme des corolles qui collecteront l'eau de pluie et capteront le soleil", poursuit-il. Car, au-delà d'être un immeuble éco-conçu très économe, grâce à une isolation poussée et des équipements à basse consommation d'électricité, tout sera fait pour éviter le gaspillage et pour recycler le maximum de ressources. La consommation de chauffage sera réduite de 30 % environ par rapport à un bâtiment "standard" (RT 2012) grâce à une enveloppe passive et à la récupération de la chaleur des eaux usées. Pour les autres consommations électriques, une gestion efficace du pilotage assurera une réduction de 20 % en moyenne par rapport à un logement collectif récent. Mais le concept va beaucoup plus loin.
Récupération d'eau de pluie et recyclage maximisé
Pour la production locale d'énergie, les renouvelables seront bien entendu sollicitées : panneaux solaires, éoliennes verticales, biogaz… L'énergie solaire excédentaire, produite lors des belles et longues journées d'été sera, par exemple, convertie en hydrogène, stockée puis utilisée en hiver dans une pile à combustible. La conjugaison de multiples technologies de pointe permettra à l'ouvrage d'être réellement autonome. Les matériaux choisis seront naturels et présenteront "une faible énergie grise", comme le bois, la pierre ou la terre. Dans la gestion des déchets ménagers, qui représentent environ 300 kg/an/personne, un effort sera mis sur l'accentuation du tri et sur la valorisation énergétique des déchets putrescibles. L'ambition est de diviser par trois la quantité de déchets envoyée en déchetterie.
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