DIAPORAMA. A Montreuil, en Seine-Saint-Denis, l'agence Coste Architectures a réalisé un centre aquatique d'un nouveau genre. Construit en bois, la piscine écologique des Murs à Pêches innove par ses choix, des matériaux jusqu'au traitement de l'eau.
Au 17e siècle, des cultures de pêchers palissés sur des murs s'épanouissaient sur le plateau de Montreuil (Seine-Saint-Denis), lui apportant son surnom de Murs à Pêches. Depuis le milieu du 19e siècle, les pêchers ont cédé leur place à des initiatives d'horticulture ou d'agroforesterie. Récemment, c'est un centre aquatique écologique qui a poussé sur place. La particularité de ce lieu, livré en septembre 2017, est qu'il a été construit en majorité en bois.
"Nous avions trois objectifs lors de la conception de ce lieu, créer un espace de vie autour du bâtiment, réduire son empreinte écologique par l'utilisation de matériaux biosourcés et atteindre 70 % d'énergies renouvelables dans son approvisionnement énergétique", explique Emmanuel Coste, président de l'agence Coste Architectures, lors du Colloque Sport et Bois, organisé par le Comité national pour le développement du bois (CNDB).
"La construction bois est exigeante au niveau des détails de fabrication, notamment pour la préfabrication. Il faut traiter en amont tous les détails et anticiper les éventuelles problématiques du chantier", explique Sylvain Rochet, fondateur du bureau d'études Teckicéa, spécialisé dans la construction bois. Les acteurs ont décidé de travailler avec des maquettes numériques afin de pouvoir préfabriquer le maximum d'éléments. Au total, pour plus d'un million d'euros de structures bois ont été réalisées par l'entreprise Charpente Houot, représentée par Pierre-Alexandre Tartar, son directeur général. "Nous voulions réaliser des modules transportables le plus facilement, afin d'optimiser les aller-retours, ce sont 36 camions qui ont été utilisé pour l'approvisionnement", explique-t-il. Sur le chantier, seule une grue a été employée pour l'ensemble de l'ouvrage.
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