Un film muet à même la pierre, cloches, murmure des fontaines, chants de moniales autour du cloître, une histoire imagée des lieux sur écran tactile... Les nouvelles technologies ont fait leur entrée en douceur, en un temple du patrimoine : l'abbaye de Fontevraud, dans le Maine-et-Loire.
Première étape d'une tranquille révolution vers une modernité respectueuse, la visite, pointillée d'invisibles recours au numérique ou à l'internet, s'enrichit de ces touches discrètes et esthétiques. Un artiste, au regard graphique, musical ou cinématographique, est toujours à l'origine des idées et interventions.
Et tandis que l'on déambule de l'abbatiale à la salle du Chapitre, des piaillements d'oiseaux rompent le silence et leur sifflet se marie aux chants des moniales qui, depuis son édification et jusqu'à sa transformation en pénitencier après la Révolution, ont toujours occupé l'abbaye de Fontevraud.
Pas de fil apparent, les haut-parleurs sont cachés parmi les buis: le murmure perçu est le fruit d'une création contemporaine de Jean-Baptiste Barrière. De même ne peut-on deviner d'où viennent ces images numérisées et foisonnantes superposant gravures en trois dimensions, manuscrits d'époque et incrustations d'acteurs animant l'âme des lieux, qui épousent la forme des pierres sur un mur en abside du réfectoire.
Si Fontevraud, sous l'impulsion de sa nouvelle directrice, Chantal Colleu-Dumond, s'est tournée vers une expérience subtile des nouvelles technologies, c'est parce que "le virtuel restitue l'émotion, l'atmosphère, sans agresser", explique-t-elle.
Et elle raconte. Les reconstitutions possibles grâce aux nouvelles technologies, "une manière de donner à voir de façon très vivante ce qui n'existe plus forcément", la poésie qu'elles peuvent conférer aux vieilles pierres. "Faire rêver sans altérer le bâtiment", affirme-t-elle, ravie d'annoncer un prochain colloque consacré aux jardins et au multimédia, "le virtuel et le lierre", les 11 et 12 octobre.
Depuis un an et demi qu'elle est arrivée à Fontevraud, elle a suivi les travaux de restauration entamés il y a une trentaine d'années, vécu en 2001 le 900e anniversaire de ce monastère, le plus grand d'Europe qui n'a pas été détruit et dont les cinq cloîtres font la gloire internationale.
Auteur du projet de "villa Médicis de l'image et du patrimoine", elle a utilisé les moyens à sa disposition, dont un étonnant partenariat Etat-Région dans les travaux de restauration, pour faire exister le concept.
Deux artistes contemporains, spécialisés dans le multimédia, sont à résidence, des stages de l'école du patrimoine et des colloques sur le virtuel, une exposition d'enluminures numérisées à venir, le projet est encore en gestation mais Fontevraud devrait peu à peu devenir un véritable "laboratoire" des nouvelles technologies, lieu de création et de formation.
Et tandis que l'on déambule de l'abbatiale à la salle du Chapitre, des piaillements d'oiseaux rompent le silence et leur sifflet se marie aux chants des moniales qui, depuis son édification et jusqu'à sa transformation en pénitencier après la Révolution, ont toujours occupé l'abbaye de Fontevraud.
Pas de fil apparent, les haut-parleurs sont cachés parmi les buis: le murmure perçu est le fruit d'une création contemporaine de Jean-Baptiste Barrière. De même ne peut-on deviner d'où viennent ces images numérisées et foisonnantes superposant gravures en trois dimensions, manuscrits d'époque et incrustations d'acteurs animant l'âme des lieux, qui épousent la forme des pierres sur un mur en abside du réfectoire.
Si Fontevraud, sous l'impulsion de sa nouvelle directrice, Chantal Colleu-Dumond, s'est tournée vers une expérience subtile des nouvelles technologies, c'est parce que "le virtuel restitue l'émotion, l'atmosphère, sans agresser", explique-t-elle.
Et elle raconte. Les reconstitutions possibles grâce aux nouvelles technologies, "une manière de donner à voir de façon très vivante ce qui n'existe plus forcément", la poésie qu'elles peuvent conférer aux vieilles pierres. "Faire rêver sans altérer le bâtiment", affirme-t-elle, ravie d'annoncer un prochain colloque consacré aux jardins et au multimédia, "le virtuel et le lierre", les 11 et 12 octobre.
Depuis un an et demi qu'elle est arrivée à Fontevraud, elle a suivi les travaux de restauration entamés il y a une trentaine d'années, vécu en 2001 le 900e anniversaire de ce monastère, le plus grand d'Europe qui n'a pas été détruit et dont les cinq cloîtres font la gloire internationale.
Auteur du projet de "villa Médicis de l'image et du patrimoine", elle a utilisé les moyens à sa disposition, dont un étonnant partenariat Etat-Région dans les travaux de restauration, pour faire exister le concept.
Deux artistes contemporains, spécialisés dans le multimédia, sont à résidence, des stages de l'école du patrimoine et des colloques sur le virtuel, une exposition d'enluminures numérisées à venir, le projet est encore en gestation mais Fontevraud devrait peu à peu devenir un véritable "laboratoire" des nouvelles technologies, lieu de création et de formation.