Selon l'observatoire du moral de l'immobilier, les vendeurs de logements ne sont pas prêts à faire des travaux de rénovation (toiture, électricité, assainissement, etc.). De même, ils sont très peu à vouloir entreprendre des travaux de mise aux normes énergétiques. Détail en chiffres.
Les chiffres sont flagrants, les propriétaires de logements n'envisagent pas d'effectuer de travaux pour vendre leur bien. Cette tâche reviendra donc à l'acheteur.
Un constat réalisé dans la dernière enquête de l'observatoire du moral de l'immobilier réalisé par Logic-Immo avec TNS Sofres. Ainsi, si 22% des futurs acheteurs semblent disposés à prendre en charge des gros travaux de rénovation tels que la toiture, l'électricité, l'assainissement... Seuls 5% des revendeurs se disent prêts à le faire. Concernant les travaux de mise aux normes énergétiques, même son de cloche. Ainsi, 38% des acheteurs sont prêts à les réaliser, contre 9% des revendeurs. Reste que ces travaux non-réalisés auront un impact sur l'étiquette énergétique, et par ricochet sur la vente puisque 76% des acheteurs estiment que les résultats du diagnostic performance énergétique (DPE) sont importants dans le cadre de leur recherche. Néanmoins, l'étude tempère : "Le DPE n'est réellement déterminant que pour 11% d'entre eux". Selon Stéphanie Pécault, responsable Etudes chez logic-Immo.com, "il faut opérer un véritable changement de mentalité en France car il reste difficile de persuader un vendeur de réaliser des travaux sur un bien à la vente. Mais, dans un contexte où les acquéreurs sont de plus en plus exigeants, il ne fait aucun doute que les vendeurs qui feront cet effort devraient vendre dans de meilleures conditions aussi bien en termes de prix que de délais de vente, etc. "
Outre les travaux de mises aux normes énergétiques et les gros travaux de rénovation, les travaux d'extension sont également peu effectués par les vendeurs. Seuls 2% d'entre eux envisagent d'en faire. En revanche, 21% des acheteurs sont prêts à prendre ce type de travaux à leur charge. Définitivement, les gros travaux n'ont pas la cote chez les vendeurs, et le marché immobilier français, notamment pour des raisons culturelles, veut toujours que les travaux de ce type soient au frais des investisseurs.