Le Conseil économique et social présentera le mois prochain 80 propositions pour «réunifier et réconcilier la ville». Elles sont issues dune réflexion lancée à la demande du gouvernement lété dernier. Cet avis apportera notamment une mise en garde visant à ne pas reloger dans nimporte quel quartier les bénéficiaires de la loi du droit au logement opposable (Dalo).
Privilégier lagglomération plutôt que la municipalité pour éviter «légoïsme des villes» et assurer la mixité sociale : cest ce qua préconisé mardi Gérard Le Gall, rapporteur de lavis du Conseil économique et social (CES), en présentant les 80 propositions pour «réunir et réconcilier la ville».
Le gouvernement avait chargé le CES à lété dune réflexion sur la ville, sous les aspects de la cohésion sociale et du développement durable. «La profonde crise sociale et urbaine qui affecte les quartiers sensibles est à l'uvre depuis trente ans. Les réponses apportées par les pouvoirs publics ont varié fortement selon les périodes et les résultats ont été si peu à la hauteur des attentes que l'image qui vient à l'esprit est celle de Sisyphe poussant son rocher», estime Gérard Le Gall. Ainsi, malgré les lois de 2003 et 2005 concernant respectivement la rénovation urbaine et la cohésion sociale, et les mesures prises après les émeutes de 2005, «la vie quotidienne reste difficile et sest même aggravée à certains égards» dans les banlieues. Le CES annonce donc une série de mesure qui seront présentées dans un plan «extrêmement ambitieux» dici un mois.
Mixité sociale
Il insiste par ailleurs sur la nécessité dinvestir massivement dans le logement tout en faisant appliquer aux maires lobligation de construire du logement social. Gérard Le Gall demande aussi de sinterroger sur la «pertinence des démolitions» et dassurer les conditions de relogement des habitants des programmes voués à la démolition. Dans un souci de mixité sociale, le CES invite à éviter de loger les bénéficiaires de la loi sur le droit au logement opposable (Dalo) dans les ZUS (zones urbaines sensibles) où sont déjà «concentrées les populations les plus en butte aux difficultés sociales».
Lavis du CES, qui devait être rendu avant la présentation par le président de la République du plan Banlieue le 22 janvier, sera finalement présenté début février.
Le gouvernement avait chargé le CES à lété dune réflexion sur la ville, sous les aspects de la cohésion sociale et du développement durable. «La profonde crise sociale et urbaine qui affecte les quartiers sensibles est à l'uvre depuis trente ans. Les réponses apportées par les pouvoirs publics ont varié fortement selon les périodes et les résultats ont été si peu à la hauteur des attentes que l'image qui vient à l'esprit est celle de Sisyphe poussant son rocher», estime Gérard Le Gall. Ainsi, malgré les lois de 2003 et 2005 concernant respectivement la rénovation urbaine et la cohésion sociale, et les mesures prises après les émeutes de 2005, «la vie quotidienne reste difficile et sest même aggravée à certains égards» dans les banlieues. Le CES annonce donc une série de mesure qui seront présentées dans un plan «extrêmement ambitieux» dici un mois.
Mixité sociale
Il insiste par ailleurs sur la nécessité dinvestir massivement dans le logement tout en faisant appliquer aux maires lobligation de construire du logement social. Gérard Le Gall demande aussi de sinterroger sur la «pertinence des démolitions» et dassurer les conditions de relogement des habitants des programmes voués à la démolition. Dans un souci de mixité sociale, le CES invite à éviter de loger les bénéficiaires de la loi sur le droit au logement opposable (Dalo) dans les ZUS (zones urbaines sensibles) où sont déjà «concentrées les populations les plus en butte aux difficultés sociales».
Lavis du CES, qui devait être rendu avant la présentation par le président de la République du plan Banlieue le 22 janvier, sera finalement présenté début février.