La commission européenne a infligé mercredi une amende de 750 millions d’euros à un cartel d’entreprises d’électricité pour avoir maintenu des prix sur les appareillages de communication à isolation gazeuse.

Avec 750 millions d’euros, la commission européenne a attribué sa deuxième plus forte amende de l’histoire à un cartel. Au total, onze géants industriels ont été épinglés. Bruxelles leur reproche de s’être alliés pour convenir de prix sur des appareillages de communication à isolation gazeuse c'est-à-dire des postes électriques qui transforment la moyenne tension en haute tension pour transporter l’électricité.

Parmi les entreprises démasquées, le géant Siemens a battu un record avec une amende de 418 millions d’euros, soit la plus forte amende décrochée par une société individuelle pour un seul et même cartel. Le Japonais Mitsubishi devra payer une amende de 118 millions d’euros. Du côté français, Schneider a obtenu une amende de 8,1 millions d’euros, Areva et Alstom 53, 5 millions d’euros.

Quant au suédois ABB, il échappe à toute amende car en dénonçant ce cartel, il reçoit la clémence de Bruxelles dans le cadre d’un régime spécial des entreprises repentantes.



Les lourdes amendes encourues s’expliquent notamment par la durée de cette entente (16 ans) mais aussi par l’originalité de cette affaire qui réside dans le fait que les Japonais et les Européens s’étaient mis d’accord pour ne pas vendre leur produit en Europe pour le Japon et au Japon pour les Européens. Autre particularité du cartel : l’utilisation de méthodes secrètes avec des noms de code, des cryptages de messages…

Siemens devrait déposer un recours devant la justice européenne et Toshiba a annoncé son intention de faire appel.

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