CONCOURS. Dix mois après le lancement de l'appel à projets "Réinventer la Seine", les villes de Paris, Rouen et Le Havre ont dévoilé, ce lundi, les 72 équipes retenues en finales parmi les 174 agences issues du monde entier. Découvrez les tendances architecturales retenues.
Après "Réinventer Paris", l'idée de l'appel à projets "Réinventer la Seine" poursuit son chemin entre la capitale et les deux métropoles régionales, Rouen et Le Havre. Parmi les 174 candidatures, dont 126 pour l'Ile-de-France, 72 équipes ont été sélectionnées, le 16 janvier 2017, par les trois villes organisatrices, à la suite de la délibération du jury, réuni en décembre dernier.
35 sites bordant les 365 derniers kilomètres de la Seine
Les lauréats des 35 sites, bordant les 365 derniers kilomètres de la Seine, seront ensuite désignés en juin-juillet 2017. Avec un ultime but : redynamiser ces lieux délaissés et en quête de renouveau. Désormais, ces 72 équipes ont quatre mois pour proposer une "offre complète" et développer toutes leurs propositions innovantes en lien avec la Seine, les canaux et l'eau en général, complètent les organisateurs dans un communiqué. Cette dernière phase d'élaboration d'offre sera ponctuée de plusieurs temps d'échange avec les partenaires publics porteurs de l'appel à projets que sont les élus représentant les collectivités propriétaires, représentants des partenaires de l'appel à projets et les experts associés.
Structures flottantes, passerelles-cafés, architectures éphémères
Structures flottantes, passerelles-cafés, architectures éphémères et résilientes ou itinérantes… Les projets sont appelés, depuis le départ du concours, à être ambitieux. "Les 72 projets finalistes constituent un kaléidoscope d'usages et de constructions inédites, sur l'eau ou sur les berges. Ils sont le fruit d'équipes plurielles mêlant aussi bien des associations locales que de grands groupes de l'immobilier ou des services urbains, enrichies parfois par l'intervention de partenaires étrangers venus, par exemple, de Belgique ou du Danemark", argumentent les villes de Paris, Rouen et Le Havre.
Une "île urbaine de loisirs" et une structure en bois dans le 12ème arrondissement de Paris
Jean-Louis Missika, maire-adjoint en charge de l'architecture et de l'urbanisme de la ville de Paris a tenu à noter la "grande diversité" des projets.
Par exemple sur le site de la place Mazas, dans le 12ème arrondissement de Paris, situé à l'entrée du bassin de l'Arsenal, l'agence d'architectes NP2F, associée au promoteur Nacarat, y proposent, par exemple, "HdeuxO, habiter entre deux eaux". C'est un projet de construction d'une "île urbaine de loisirs" englobant une base nautique, un bâtiment de sport doté d'une fosse de plongée sous-marine et enfin d'un espace public. Sur cette même place, le Studio Andrew Todd réfléchit aux côtés de Nacarat, aux "Plateaux de Seine", qui seraient une structure de 25 mètres constituée de modules en bois superposés. Il s'agirait d'un programme mixte de logements, commerces et espaces publics. A noter aussi : la création de "Bassines de Javel" proposée par Why not Productions et Seine et Seine Design dont on ne connait pas encore les contours du programme.
Des villages flottants et conteneurs au Havre
Au Havre, quinze propositions ont été présélectionnées, au total, en décembre, sur les six sites retenus. Parmi eux, "Un village flottant dans les bassins du Havre", imaginé par les concepteurs Flahault Chenel Design & Architecture, se distingue. Tout comme "un hôtel flottant" baptisé "Rêver" imaginé par Rodolphe de Warenghien, CAWA Architecture, FAAR Architecture et porté par la société Les Apaches. A noter aussi le projet Invivo, conçu par AIA Architectes, et celui des "Barges & Berges sur Seine" développées cette fois-ci par BRS Architectes Ingénieurs.
Enfin, l'agence danoise Bjarke Ingels Group (BIG) souhaite réaliser le projet futuriste "Urban Rigger Le Havre", un ensemble d'habitations collectives flottantes destiné aux étudiants dont la particularité est d'être composé de conteneurs.
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Vers la reconversion d'un chai à vin sur Rouen ?
Enfin sur Rouen, le lac du Mesnil-Passe marinière pourrait accueillir deux projets portés par le Syndicat mixte/basse de Léry-Poses , l'établissement public foncier de Normandie. Le premier baptisé : "la Seine au naturel" imaginé par l'atelier Zou Mayot et Toussaint Paysagistes, et le second, "Village Flottant" est proposé par Paris U, Platane et Ilic Associés. Autre projet étonnant, celui d'un "chai à vin", il pourrait être réinventé par les architectes CBA &Associés et soutenu par Eiffage Construction Haute Normandie.