Une large majorité de Français préfèreraient vivre à la campagne, selon un sondage de TNS-Sofres. Une envie qui ne serait pas seulement motivée par des idéaux écologiques ou par la douceur de vivre mais, en premier lieu, par le coût des logements. Explications.

A l’occasion de la première édition des «Matinales du ministre» tenue jeudi par Christine Boutin, le ministère du Logement et de la Ville a publié les résultats d’un sondage consacré à la vie des familles en ville. Réalisé par l’institut TNS-Sofres, il montre que 65% des Français trouveraient la campagne plus agréable à vivre que les grandes agglomérations.

Le prix des logements mis en cause
Première surprise, ce ne sont pas l’environnement et la pollution (31%) ni même la sécurité (34%) qui attisent la critique mais le coût de la vie et en particulier des logements. Les personnes interrogées sont en effet 67% à considérer que le prix des appartements nuit à la qualité de vie des familles en ville. Parmi les sondés, les personnes âgées, les familles de plus de 3 enfants et celles qui ne perçoivent que de faibles revenus sont les plus critiques et trouvent les villes «mal adaptées» à leur situation.

Les appartements aussi à 15 euros ?
Les Matinales du ministre, rendez-vous mensuel, mis en place sous forme de débat a permis à Christine Boutin d’intervenir en direct sur ces préoccupations. Elle a notamment réitéré sa proposition d’élargir à l’habitat collectif et aux appartements, le dispositif de la maison à 15 euros par jour. Elle a également évoqué le manque de place des familles avec enfants y compris dans les parcs HLM et envisage, d’ores et déjà, la construction de tours dans les grandes villes.

Des difficultés mais pas de crise
La ministre du Logement et de la Ville a également fait le point sur le marché de l’immobilier actuel. Interrogée sur les difficultés du secteur du fait de la hausse des taux d’intérêt et d’une restriction par les banques de l’accès aux crédits, elle a répondu que le pays n’était «pas dans la situation de crise des années 90» tout en admettant que si la situation actuelle durait «trop longtemps, cela mettr[ait] en difficulté le secteur».

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