Selon les données des enquêtes de recensement 2004-2005 publiées mardi par l’Insee, la population de la France est estimée à 62,9 millions de personnes au 1er janvier 2006, soit 367.000 de plus que l’année précédente. Une croissance démographique qui s'étend toujours plus loin des villes et qui favorise la construction de logements.

Avec 13,6% de la population de l'Europe des 25, la France se situe au deuxième rang derrière l'Allemagne (82,5 millions) et juste devant la Grande-Bretagne (60 millions), selon les données publiées mardi par l'Insee.

La population de la France a augmenté de 367.600 personnes au cours de l'année 2005. Une croissance qui s'explique pour un quart par les mouvements migratoires et pour les trois quarts par l'excès des naissances sur les décès, précise l'Institut national de la statistique et des études économiques.
Ainsi, le solde migratoire est estimé à 97.500 personnes, en léger retrait par rapport aux années précédentes. L'accroissement naturel de la France métropolitaine et des départements d'outre-mer s'est élevé à 270.100 personnes en 2005 avec 807.400 naissances, un niveau proche du record de l'an 2000 (808.200 naissances), et 537.300 décès. Le taux de fécondité a continué d'augmenter pour atteindre 1,94 enfant par femme en 2005 contre 1,92 en 2004. L'espérance de vie est restée stable à 76,7 ans pour les hommes et 83,8 ans pour les femmes.

+1,9 million de logements depuis 1999
Autre constat : le nombre de personnes par ménage continue de décroître, d'où une pression accrue sur le parc de logements. Ainsi, au 1er janvier 2005, la France métropolitaine compte 31,3 millions de logements au 1er janvier 2005, soit 1,9 million de plus qu'en 1999. Au total, «310.000 logements ont été achevés en moyenne chaque année depuis 1999, avec une accélération en 2003 et 2004», note l'Insee, qui précise que cette augmentation «est quasiment le seul fait des résidences principales». Et les nouveaux logements sont majoritairement des maisons dont la superficie ne cesse d'augmenter.

Réduction des disparités entre les zones urbaines et les zones rurales
Par ailleurs, les résultats des enquêtes de l’Insee montrent une forte réduction de l'écart de croissance démographique depuis 2004 entre les communes des zones peu urbanisées et celles faisant partie d'une agglomération. Ainsi, ce sont dans les communes périurbaines que la croissance du nombre de résidences principales est la plus élevée.
Près de 57 % des ménages sont propriétaires de leur logement (81% des ménages en maison individuelle, 25% vivent en appartement, 45% dans l'agglomération parisienne). Parmi les locataires, «40% louent un logement au sein du parc HLM», ajoute l'Insee. «Les maisons construites depuis 1975 sont de plus en plus spacieuses», note l'Insee qui estime que 43% des logements individuels font plus de 100 m2, alors que 93% des logements collectifs ne présentent pas cette surface. En moyenne, les Français disposent aujourd'hui de 4,8 pièces dans les maisons individuelles, contre trois dans les appartements.
En outre, il y a de moins en moins de monde dans les logements, car «la taille des ménages diminue», note l'Insee, avec un nombre moyen de personnes par ménage de 2,31, contre 2,40 en mars 1999. Les ménages de petite taille sont même de plus en plus nombreux: «65,3% des ménages sont composés d'une ou de deux personnes en 2004-2005, contre 62,1% en mars 1999».
Enfin, la proportion de logements vacants est la plus faible depuis 40 ans, ajoute l'Insee. En moyenne, les ménages résident dans leur logement depuis 15 ans (19 ans pour les propriétaires, 7 ans pour les locataires du privé).

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