IMMOBILIER. La société de capital-investissement immobilier pourrait devoir verser une amende de 600.000 euros auprès de l'Autorité des marchés financiers pour "confusion des moyens" entre Novaxia Asset Management et "d'autres entités du groupe".
Journée difficile pour Novaxia. La commission des sanctions de l'Autorité des marchés financiers (AMF) a requis le 16 octobre 2019 un total de 600.000 euros d'amende contre la société d'investissement immobilier Novaxia. Dans le détail, 500.000 euros ont été réclamés à la filiale Novaxia Asset Management, 100.000 euros contre son ancien dirigeant Joachim Azan, et 80.000 euros à trois structures du groupe pour "entrave au bon déroulement de l'enquête", comme le rapporte l'Agence France Presse.
Selon la rapporteure de la commission des sanctions, Joachim Azan aurait été à l'origine d'une "confusion des moyens entre Novaxia AM et d'autres entités du groupe". La société, qui s'est spécialisée dans la gestion d'actifs issus de la requalification de bâtiments obsolètes, aurait également présenté "des dispositifs lacunaires dans la gestion des conflits d'intérêts", "des manquements aux obligations commerciales" ainsi qu'un "manque de diligence et loyauté à l'égard de la mission de contrôle".
A titre d'exemple, l'Autorité des marchés financiers pointe la présence de Novaxia AM en tant qu'investisseur dans des immeubles où Joachim Azan était propriétaire, lui donnant "le pouvoir d'orienter les décisions au sein de la copropriété".
"Cette affaire, c'est celle d'une société de gestion qui a fait le choix de se placer dans le champ de la régulation" a fait valoir l'un des avocats de Novaxia, Stéphane Puel, qui a indiqué que "plus d'un million d'euros" a été investi par la société "pour refaire l'intégralité de ses procédures".
Soulignant la "gravité" des faits, la représentante du Collège de l'AMF a reconnu que cette situation n'avait pas engendré de profits particuliers, ni fait perdre des fonds aux clients, parmi lesquels figurent des particuliers.