Une enveloppe de 60 millions d'euros sur trois ans vient d'être allouée au développement de l'emploi et des compétences dans les entreprises du BTP, par le biais d'un accord-cadre signé entre les organisations patronales et le ministère de l'Economie. Quelque 30.000 employés, notamment des ouvriers du BTP et des salariés de plus de 45 ans, devraient en bénéficier. Précisions.

Développer l'emploi et les compétences dans le bâtiment : tel est l'enjeu de l'accord-cadre signé lundi entre l'Etat et les organisations professionnelles du BTP. L'accord-cadre national pour le développement de l'emploi et des compétences dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, qui se déroulera sur une période de trois ans, est doté d'un montant de 60 millions d'euros. Près d'un tiers de cette somme, soit 18 millions d'euros, seront débloqués par l'Etat via le ministère de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi. La profession apportera les 42 millions restants, partagés entre les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) de la formation professionnelle, les entreprises et le fonds social européen.

 

Trois ans, trois objectifs
Le nombre de bénéficiaires est estimé à 30.000 d'ici à 2011. Cet accord profitera en priorité aux ouvriers du BTP, aux salariés de plus de 45 ans et aux femmes. «Dans son ensemble, le BTP fait vivre 1,4 million d'actifs en France. A l'aune des changements majeurs et rapides qui interviennent actuellement sur l'économie du secteur, il semblait essentiel de consacrer un effort particulier au maintien et au renforcement des compétences des actifs de la branche», estime la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment). L'accord est valable du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2011. S'il s'applique à toutes les entreprises du BTP, il est destiné prioritairement à celles de moins de 250 ou 300 salariés. La Capeb privilégie même «les entreprises de mois de 50 salariés, et en particulier celles de moins de 10 salariés».

 

Favoriser le maintien dans l'emploi
L'accord est construit autour de trois grands objectifs. Il s'agit de favoriser l'anticipation des évolutions en matière d'emploi et de compétences dans les entreprises, mais aussi d'adapter les compétences des actifs de l'artisanat aux besoins engendrés par le développement durable et les nouvelles normes environnementales. Enfin, l'accord vise à favoriser le maintien dans l'emploi et «prévenir les difficultés susceptibles d'êtres générées par la crise économique», précise la Capeb qui laisse présager «une perte de 15 à 20.000 emplois dès la fin 2009».

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