Le ministre marocain de l’Habitat et de l’Urbanisme, Ahmed Toufiq Hjira, a révélé cette semaine au Parlement que près d’un demi million d’habitants vivraient dans des logements menacés de s’effondrer, notamment dans les médinas des grandes villes.

Pour Ahmed Toufiq Hjira, cette situation dramatique concerne surtout «les immeubles et constructions situés dans le tissu ancien des anciennes médinas et les quartiers non réglementaires ne répondant pas aux lois et règlements en vigueur, situés essentiellement dans les périphéries et les banlieues des grandes villes».

Les secteurs les plus touchés sont la médina de Fès (200 km à l'est de Rabat), mais aussi Tanger et Tétouan (nord), Casablanca et Safi (ouest). Environ 20% des maisons sont sur le point de s'effondrer, 50% ont besoin de consolidation rapide et de réparations pour mettre un terme aux infiltrations d'eau, a précisé à l’AFP, Mohamed Najib Halimi, directeur de l'habitat social et des affaires foncières du ministère.

Pour reloger les habitants ou consolider les habitations, un groupe de travail interministériel a été constitué et une enveloppe de 860 millions de dirhams (77 millions d'euros) sur cinq ans devrait être dégagée, a indiqué Mohamed Halimi. Par ailleurs, le Maroc poursuit la mise en oeuvre d'un autre plan national qui vise l'éradication d'ici 2008 des bidonvilles où logent 240.000 ménages.

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