Dans le cadre du grand projet de ville (GPV) lillois, 4 milliards sont débloqués pour lutter contre la marginalisation de quartiers restés en marge de la croissance.

Malgré une santé économique florissante, de nombreuses constructions et implantations d'entreprises, signes d'un développement économique, Lille et sa communauté urbaine doivent faire face à des disparités. " L'embellie est loin d'avoir profité à tout le monde. Les quartiers populaires comme Lille-Sud, Moulins, le faubourg de Béthune sont restés à l'écart " affirme Pierre Mauroy, président de la communauté urbaine, cité par Le Monde.

Pour y remédier et éviter ainsi que des quartiers soient laissés en marge de la croissance, les acteurs locaux, avec l'aide de l'Etat, ont lancé un grand projet de ville tablant sur 6 ans. Claude Bartolone, ministre délégué à la ville a signé jeudi 17 mai la convention initiatrice de ce projet, relais du GPU (grand projet urbain) qui de 1994 à 2000 a déjà permis de mener 200 opérations. Avec un champ d'action plus large (25 quartiers contre 13 pour son prédécesseur) et des moyens plus importants, le GPV compte bien venir à bout d'une partie des difficultés rencontrées par l'agglomération lilloise. Il vise à réinsérer les quartiers marginalisés dans la dynamique de développement de leur agglomération.
Prés de 4 milliards sont mobilisés pour ce projet. L'Etat, le conseil régional Nord-Pas-de-Calais et le conseil y contribuent à hauteur de 400 millions de francs chacun et les cinq villes concernées engagent 1,436 milliard de francs. Enfin, 1,2 milliards de francs sont versés par la communauté urbaine.

Ce projet urbain vise des objectifs sociaux avec notamment le soutien à l'éducation et au développement culturel. Il comprend aussi des opérations d'aménagement dont la rénovation de 5.500 logements considérés insalubres ou bien la création de parcs d'activités de la Haute-Deûle à Lille-Lomme. Mais surtout, le GPV intègre une dimension économique. Ainsi, il vise à faciliter le développement d'hôtels d'entreprise, la revitalisation commerciale de certaines rues et de centres commerciaux de quartier et le soutien aux PME à la création d'entreprises. En outre, il cherche à faciliter l'insertion et l'emploi des jeunes ainsi que l'organisation de la sortie progressive sur trois ans des zones franches de Lille et Roubaix. Tous ces moyens sont réunis car " Lille ne doit pas être une ville où certains peuvent vivre très bien et d'autres très mal ou très mal s'en se rencontrer " explique dans Le Monde Martine Aubry, maire de Lille.

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