Après avoir occupé le siège de la FNTP fin octobre, quelques centaines de sans-papiers ont envahi lundi le chantier de la tour First, sur lequel travaillaient certains d'entre eux. Ils demandaient une régularisation avec des critères simplifiés, et valables dans toute la France.

Quelque 350 travailleurs sans-papiers ont occupé lundi matin les préfabriqués situés au pied de la tour First, chantier emblématique du renouveau du quartier d'affaires de La Défense (Hauts-de-Seine). Les grévistes demandaient «une circulaire de régularisation avec des critères simplifiés et améliorés, valables sur l'ensemble du territoire», a indiqué le délégué CGT, Hervé Goix.

 

Une partie des grévistes travaille sur le chantier de la tour First, dont Bouygues Bâtiment Ile-de-France a la charge. En fin de matinée, Hervé Goix indiquait que «la direction de Bouygues est venu [me] rencontrer. Nous nous sommes mis d'accord sur un modus operandi, mais il y a une rupture d'accord», en raison des «prémices d'évacuation». L'évacuation des grévistes a effectivement eu lieu un peu plus tard, dans l'après-midi. «Il y a une évacuation alors qu'il n'y a pas de décision de justice, mais simplement une réquisition de la préfecture», a déploré Francis Bottalico, secrétaire général CGT de La Défense

 

Cette occupation s'inscrivait dans un ensemble d'actions lancées le 13 octobre et qui avait mobilisé, en fin de semaine, plus de 4.200 sans-papiers sur une quarantaine de sites, essentiellement en Ile-de-France. Les sans-papiers avaient notamment occupé le siège de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) pendant une quinzaine de jours.

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