Si l'inquiétude est de mise au sein des PME et des ETI, selon le dernier Observatoire Banque Palatine, le niveau de confiance des dirigeants est au plus bas depuis début 2011, tandis que le scénario de réduction des effectifs est de plus en plus envisagé. Parmi les leviers de croissance, la suppression des 35 heures apparaît comme une priorité. Détails.

S'il y avait trois conclusions à retenir du 20e Observatoire Banque Palatine des PME/ETI*, ce serait la très forte chute de la confiance des dirigeants de PME/ETI pour leur propre activité, leur confiance au plus bas depuis décembre 2011 pour le contexte économique, et que la majorité d'entre eux s'accordent à dire que les 35 heures sont un frein à la compétitivité.

 

En détail, le niveau de confiance des dirigeants de PME/ETI s'est effondré de 11% en seulement un mois (61% en octobre contre 72% en septembre), et a même diminué de 19% depuis avril 2012. Côté chiffres d'affaires, seuls 32% des PME/ETI (-5%) prévoient une croissance. Si la part des dirigeants qui envisagent une baisse de leur CA reste minoritaire (25%), celle-ci ne cesse d'augmenter depuis mai dernier (+9%). Résultat, la réduction des effectifs devient le scénario de plus en plus envisagé. Ainsi, 17% (+1%) des PME/ETI pensent à réduire le nombre de leurs salariés, et % (stable) celui de leurs cadres. « C'est le solde négatif le plus élevé depuis la création de l'Observatoire », indique Banque Palatine.

 

Améliorer la compétitivité
Les dirigeants étaient également interrogés sur des questions d'actualité. A la question de savoir ce qui relancerait la compétitivité, 56% des dirigeants se déclarent pour la suppression des 35 heures, 27% estimant même que c'est la cause première. Dans le classement, viennent ensuite l'assouplissement des règles de licenciement accompagné de mesures pour la reconversion des employés (41%), le transfert d'une partie des cotisations patronales vers un impôt (39%) ou encore le renforcement des pôles de compétitivité (39%).

 

« Afin d'améliorer leur compétitivité, les chefs d'entreprises de PME/ETI ne souhaitent pas prioritairement une baisse des charges sur le coût du travail, ils recherchent avant tout de la souplesse afin de gérer au plus près leur carnet de commandes. Ils sont aussi conscients que l'union fait la force, ils souhaitent que l'Etat les encourage dans cette démarche pour favoriser la constitution de pôles de compétence », a indiqué, dans un communiqué, Charles-Henri d'Auvigny, DG délégué d'OpinionWay.

 

*20e Observatoire Banque Palatine des PME/ETI réalisé auprès de 301 dirigeants par l'Institut OpinionWay en partenariat avec le magazine Challenges et la châine i>Télé.

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