Selon la Fédération nationale des travaux publics, environ dix pour cent des "déchets de chantier" sont abandonnés sur place chaque année ou mis en décharges illégales.
Les pouvoirs publics sont largement responsables de cette situation par leur inaction réglementaire alors que les maîtres d'ouvrage, c'est-à-dire les donneurs d'ordre des chantiers, sont dans 95% des cas l'Etat ou des collectivités territoriales, estime la Fédération.
"Un chantier de travaux publics, c'est un trou et un tas, notre objectif c'est de diminuer le tas et de combler le trou mais s'il n'y a pas d'implication du maître d'ouvrage, on n'avancera pas", résume au cours d'une conférence de presse Jean-Yves Martin, président de la commission environnement de la FNTP.
"La balle est dans le camp du législateur qui doit obliger les maîtres d'ouvrage à avoir une certaine proportion de matériaux recyclés dans la construction d'un ouvrage", martèle-t-il.
La Fédération défend les intérêts des quelque 8.000 entreprises françaises des travaux publics. Elle a fait faire une enquête auprès d'un panel représentatif de 700 d'entre elles avec 70 visites sur place.
Les résultats ont révélé quelques surprises même si 34% des réponses seulement ont été jugées exploitables et la marge d'erreur atteint 15 à 20%, selon M. Jean-Pierre Lemesle, président de la commission déchets de la FNTP.
Ainsi la quantité annuelle de "déchets de chantier" est désormais estimée à 280 millions de tonnes (MT), presque trois fois plus que jusqu'à maintenant (100 millions).
Sur ce tonnage deux tiers (186 MT) sont valorisés (réutilisés et recyclés) et un tiers (94 MT) mis en décharge dont près de 30 MT en "décharges brutes" (sauvages).
Ces proportions varient cependant selon les activités. Dans l'industrie routière par exemple, le recyclage atteint presque 100% dans les "corps de chaussée" (couches inférieures des routes) et 80% dans les "enrobés" (couche supérieure).
Globalement cependant, aucun progrès décisif ne sera accompli sans une impulsion du gouvernement et des mesures législatives, estime M. Martin.
La France accuse en effet un gros retard par rapport à ses partenaires de l'Union européenne, Pays-Bas, Danemark et Allemagne par exemple, qu'il s'agisse de recyclage ou d'utilisation de matériaux recyclés issus de la branche ou d'autres industries.
L'objectif de la loi déchets de 1992, empêcher la mise en décharge au 1er juillet 2002 sauf pour les "déchets ultimes" (non valorisables), a été reporté sine die.
Au plan financier, le recyclage est peu intéressant, l'élimination des déchets inertes (solides, 99% des déchets de chantier) en décharges légales ne faisant l'objet d'aucune taxe et revenant à deux euros la tonne seulement.
L'utilisation de matériaux recyclés se révèle également plus coûteuse que la ressource naturelle (granulats des carrières) dans les régions où elle est encore abondante. Sans contrainte législative, elle aboutit donc à des distorsions de concurrence inadmissibles, selon la FNTP.
"Un chantier de travaux publics, c'est un trou et un tas, notre objectif c'est de diminuer le tas et de combler le trou mais s'il n'y a pas d'implication du maître d'ouvrage, on n'avancera pas", résume au cours d'une conférence de presse Jean-Yves Martin, président de la commission environnement de la FNTP.
"La balle est dans le camp du législateur qui doit obliger les maîtres d'ouvrage à avoir une certaine proportion de matériaux recyclés dans la construction d'un ouvrage", martèle-t-il.
La Fédération défend les intérêts des quelque 8.000 entreprises françaises des travaux publics. Elle a fait faire une enquête auprès d'un panel représentatif de 700 d'entre elles avec 70 visites sur place.
Les résultats ont révélé quelques surprises même si 34% des réponses seulement ont été jugées exploitables et la marge d'erreur atteint 15 à 20%, selon M. Jean-Pierre Lemesle, président de la commission déchets de la FNTP.
Ainsi la quantité annuelle de "déchets de chantier" est désormais estimée à 280 millions de tonnes (MT), presque trois fois plus que jusqu'à maintenant (100 millions).
Sur ce tonnage deux tiers (186 MT) sont valorisés (réutilisés et recyclés) et un tiers (94 MT) mis en décharge dont près de 30 MT en "décharges brutes" (sauvages).
Ces proportions varient cependant selon les activités. Dans l'industrie routière par exemple, le recyclage atteint presque 100% dans les "corps de chaussée" (couches inférieures des routes) et 80% dans les "enrobés" (couche supérieure).
Globalement cependant, aucun progrès décisif ne sera accompli sans une impulsion du gouvernement et des mesures législatives, estime M. Martin.
La France accuse en effet un gros retard par rapport à ses partenaires de l'Union européenne, Pays-Bas, Danemark et Allemagne par exemple, qu'il s'agisse de recyclage ou d'utilisation de matériaux recyclés issus de la branche ou d'autres industries.
L'objectif de la loi déchets de 1992, empêcher la mise en décharge au 1er juillet 2002 sauf pour les "déchets ultimes" (non valorisables), a été reporté sine die.
Au plan financier, le recyclage est peu intéressant, l'élimination des déchets inertes (solides, 99% des déchets de chantier) en décharges légales ne faisant l'objet d'aucune taxe et revenant à deux euros la tonne seulement.
L'utilisation de matériaux recyclés se révèle également plus coûteuse que la ressource naturelle (granulats des carrières) dans les régions où elle est encore abondante. Sans contrainte législative, elle aboutit donc à des distorsions de concurrence inadmissibles, selon la FNTP.