Pour le Pavillon français de la prochaine Biennale d'architecture de Venise, Françoise-Helène Jourda propose de réfléchir aux «Métamorphoses durables» de la ville. Trois équipes de cinq architectes ont planché sur le devenir d'un même site en 2014, 2034 et 2064 sur la base de trois scénarios possibles.
Le Pavillon français de la 9ème Exposition internationale d'architecture de Venise - 12 septembre au 7 novembre 2004 - propose de montrer l'évolution possible d'un même morceau de ville entre 2004 et 2064. Pour explorer le futur, Françoise-Helène Jourda a mis en place un jeu de relais comportant trois équipes de cinq joueurs.
Le terrain de jeu
Le site - 1800 m de long, 800 m de large, 144 hectares de surface - est situé sur les communes de Paris, Aubervilliers et Saint-Denis. Il intègre au nord le site de la compagnie EMPG, au sud la présence du périphérique, et va d'Ouest en Est de l'autoroute A1 au canal St Denis. Il comprend des terrains d'affectations très diverses : activités (stockage, bureaux, studios de télévision), logements, terrains de sports, cimetières, infrastructures (périphériques, autoroute, voies SNCF). Tout proche de Paris, le potentiel de développement de ce site est grand.
Les règles du jeu
Le jeu demandait à trois équipes de cinq architectes et paysagistes de faire un projet dans un délai très court de deux jours, sur le site, directement en maquette, en respectant le programme donné dans un scénario préétabli par le commissaire : en 2014, 2034, 2064. Chacune de ces équipes s'est succédée sur le site, devant prendre en compte le projet de l'équipe précédente, le respecter, le développer, le transformer pour répondre au scénario qui lui était donné.
Chacun des trois scénarios décrivait de grands évènements sociaux, des décisions d'aménagement majeures, des modes de vie prospectifs, des populations d'habitants particulières, éléments prospectifs incertains mais probables, caricaturaux afin de provoquer débats et questionnements.
Les équipes de joueurs
2014 : Olivier Brochet, Sylvie Dugasse, Philippe Madec, Annie Tardivon, Valerie Vaudou.
2034 : Jacques Ferrier, Isabel Hérault, Karine Herman, Guerric Péré, Rudy Ricciotti.
2064 : Marc Barani, Michel Bertreux, Jean-Christophe Quinton, Pascal Rollet, Francis Soler.
Ces concepteurs, devenus acteurs du jeu pour deux jours, ne se connaissaient pas ou peu. Ils ont dû travailler ensemble, débattre, décider ensemble et produire en maquette un projet d'aménagement répondant aux enjeux du scénario.
Le jeu, son déroulement et ses résultats seront présentés à Venise sous forme de maquettes et de films retraçant le processus de décision et de conception de la ville (débats, interrogations, leçons). Contribuant à la réflexion sur le projet d'une ville «durable», «ce jeu propose de renoncer à la ville produit fini, au projet urbain définitif, figé dans sa forme», explique Françoise-Helène Jourda. «Il met en évidence la nécessité de concevoir la ville comme un organisme vivant, en mutation permanente, en recherche continue d'équilibre, organisme d'intégrations successives de populations, d'activités, de désirs.»
En complément de cette réflexion sur le développement durable, trois architectes européens ont été invités à réagir. Thomas Herzog s'exprime sur les ressources et la gestion des équilibres. Peter Cook, du groupe mythique Archigram, s'interroge sur la place des utopies et des prospectives. Massimiliano Fuksas présente un discours engagé sur les responsabilités respectives des architectes et des politiques dans la construction de la ville «durable».
Pour ceux qui ne pourront se rendre à Venise, Francis Rambert, président de l'Ifa, précise que l'exposition «Métamorphoses durables» sera présentée en février - mars 2005 au Palais de la Porte Dorée. Il en sera de même pour «Architecture du réel» par Eric Lapierre : la représentation officielle de la France à la première Biennale d'architecture de Pékin.
Le terrain de jeu
Le site - 1800 m de long, 800 m de large, 144 hectares de surface - est situé sur les communes de Paris, Aubervilliers et Saint-Denis. Il intègre au nord le site de la compagnie EMPG, au sud la présence du périphérique, et va d'Ouest en Est de l'autoroute A1 au canal St Denis. Il comprend des terrains d'affectations très diverses : activités (stockage, bureaux, studios de télévision), logements, terrains de sports, cimetières, infrastructures (périphériques, autoroute, voies SNCF). Tout proche de Paris, le potentiel de développement de ce site est grand.
Les règles du jeu
Le jeu demandait à trois équipes de cinq architectes et paysagistes de faire un projet dans un délai très court de deux jours, sur le site, directement en maquette, en respectant le programme donné dans un scénario préétabli par le commissaire : en 2014, 2034, 2064. Chacune de ces équipes s'est succédée sur le site, devant prendre en compte le projet de l'équipe précédente, le respecter, le développer, le transformer pour répondre au scénario qui lui était donné.
Chacun des trois scénarios décrivait de grands évènements sociaux, des décisions d'aménagement majeures, des modes de vie prospectifs, des populations d'habitants particulières, éléments prospectifs incertains mais probables, caricaturaux afin de provoquer débats et questionnements.
Les équipes de joueurs
2014 : Olivier Brochet, Sylvie Dugasse, Philippe Madec, Annie Tardivon, Valerie Vaudou.
2034 : Jacques Ferrier, Isabel Hérault, Karine Herman, Guerric Péré, Rudy Ricciotti.
2064 : Marc Barani, Michel Bertreux, Jean-Christophe Quinton, Pascal Rollet, Francis Soler.
Ces concepteurs, devenus acteurs du jeu pour deux jours, ne se connaissaient pas ou peu. Ils ont dû travailler ensemble, débattre, décider ensemble et produire en maquette un projet d'aménagement répondant aux enjeux du scénario.
Le jeu, son déroulement et ses résultats seront présentés à Venise sous forme de maquettes et de films retraçant le processus de décision et de conception de la ville (débats, interrogations, leçons). Contribuant à la réflexion sur le projet d'une ville «durable», «ce jeu propose de renoncer à la ville produit fini, au projet urbain définitif, figé dans sa forme», explique Françoise-Helène Jourda. «Il met en évidence la nécessité de concevoir la ville comme un organisme vivant, en mutation permanente, en recherche continue d'équilibre, organisme d'intégrations successives de populations, d'activités, de désirs.»
En complément de cette réflexion sur le développement durable, trois architectes européens ont été invités à réagir. Thomas Herzog s'exprime sur les ressources et la gestion des équilibres. Peter Cook, du groupe mythique Archigram, s'interroge sur la place des utopies et des prospectives. Massimiliano Fuksas présente un discours engagé sur les responsabilités respectives des architectes et des politiques dans la construction de la ville «durable».
Pour ceux qui ne pourront se rendre à Venise, Francis Rambert, président de l'Ifa, précise que l'exposition «Métamorphoses durables» sera présentée en février - mars 2005 au Palais de la Porte Dorée. Il en sera de même pour «Architecture du réel» par Eric Lapierre : la représentation officielle de la France à la première Biennale d'architecture de Pékin.