Cyril Génette est directeur de l'agence Guy Hoquet l'immobilier à Sartrouville, dans les Yvelines.
Batiactu : Les logements en colocation sont-ils en augmentation ?
Cyril Génette : La demande augmente, même si nous n'avons aucun chiffre précis là dessus. Mais la culture française fait que les propriétaires ne proposeront pas d'eux-mêmes une colocation. A l'étranger, c'est plus répandu mais c'est aussi lié à la culture de ces pays. En France, on est attaché à la maison, et le colocataire ne donne pas une image de stabilité. Mais nous voyons de plus en plus de gens venir nous demander si nous avons des places en colocation dans des logements. Les propriétaires ne vont pas dire d'eux-mêmes, «je veux mettre ce bien en colocation», cependant il arrive qu'un groupe de personne veuille constituer un dossier pour trouver ensemble un appartement et dans ce cas, nous pouvons les aider.
Cyril Génette : La demande augmente, même si nous n'avons aucun chiffre précis là dessus. Mais la culture française fait que les propriétaires ne proposeront pas d'eux-mêmes une colocation. A l'étranger, c'est plus répandu mais c'est aussi lié à la culture de ces pays. En France, on est attaché à la maison, et le colocataire ne donne pas une image de stabilité. Mais nous voyons de plus en plus de gens venir nous demander si nous avons des places en colocation dans des logements. Les propriétaires ne vont pas dire d'eux-mêmes, «je veux mettre ce bien en colocation», cependant il arrive qu'un groupe de personne veuille constituer un dossier pour trouver ensemble un appartement et dans ce cas, nous pouvons les aider.
Batiactu : De quoi ont peur les propriétaires ?
C.G. : La colocation n'est pas vue comme une solution très stable : les propriétaires se disent que les locataires ne vont pas rester longtemps. Les situations personnelles feront que les locataires choisiront ensuite un autre mode de logement, et ils n'auront pas tous le besoin ou l'envie de partir au même moment. A nous de rassurer le bailleur, qui, à la base, passe par notre agence car il veut une transaction fiable, et l'assurance qu'il touchera son loyer chaque mois. Nous devons analyser le projet des clients locataires et le transposer au bailleur. Avec la crise, les propriétaires sont de plus en plus frileux. La colocation est plus facile à faire passer quand le propriétaire ne se fait pas assurer en loyers impayés. Après il y a des critères plus subjectifs, mais rassurants parce qu'on le décide. Quand on se regroupe c'est pour mutualiser les risques. Mais pour le propriétaire, on multiplie les risques !
Batiactu : Les locataires aussi s'exposent à des risques ?
C.G. : Les locataires s'exposent à des risques, car si l'un des colocataires s'en va, cela met les autres en souffrance de paiement de loyer. Et naturellement, plus on a de personnes dans la colocation, plus on s'expose à ce genre de risque. Du bailleur, on peut aussi voir dans la colocation l'assurance d'avoir autant de salaires disposés à payer de loyers que de personnes signataires du bail. Ensuite, se pose la question de savoir s'il demande, par exemple, un garant par locataire. Cela fait autant d'assurance en cas de non paiement et c'est un facteur qui peut rassurer le propriétaire. Les dossiers qui ont le plus de facilité à passer sont ceux qui ont des garants, il n'y a pas de miracle.