Car c'est véritablement une carapace d'écailles dont est en train de se parer Alto : le bâtiment en comptera pas moins de 3.600. Plus précisément, la façade vitrée double peau mince à écaille affiche des hautes performances environnementales, et contribuera à améliorer le bien-être des usagers tout en réduisant les consommations énergétiques. Ce concept représente aussi bien une prouesse technique qu'un défi architectural : chaque écaille tourne progressivement sur la façade de la tour, ce qui veut donc dire que chacun des 3.600 éléments est à une position unique. L'occultation est possible grâce à un système motorisé de pare-soleil orientable extérieur, intégré dans la double peau de la vitre.

 

 

"Le choix des écailles relève à la fois d'une fonction pratique, car elles recouvrent les grilles d'air, et d'une fonction esthétique et acoustique, en faisant office de 'matelas' sur le plan technique", précise Arnaud Doiteau. L'écaille vitrée sera constituée de 17.500 m² de double peau, de 3.700 châssis répartis en 70 familles et de 1.400 codes d'assemblage différents, dont le but est d'absorber l'augmentation périmétrique de la tour à chaque niveau, et enfin de 630 m² de façade en mur-rideau pour le socle.

 

Alto devient ainsi la seule tour au monde pourvue d'écailles décalées de 11 cm entre chacune d'entre elles, et l'une des rares tours de la Défense à avoir une double peau déportée de sa première peau. En réalité, la pose des écailles va donc de paire avec la construction des modules de l'édifice et, à l'instar des écailles, chaque étage adopte une structuration qui lui est propre. Pour la conception d'Alto, Sandra de Lamotte et Arnaud Doiteau ont eu recours au célèbre logiciel Excel.

 

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