Alors que plus de 2.000 hommes, femmes et enfants vivant dans des bidonvilles d'Ile-de-France ont été expulsés au cours des deux derniers mois, 25 associations se sont regroupées pour demander d'une seule voix que cessent ces pratiques «inhumaines et scandaleuses» pendant la trêve hivernale.
«2.200 habitants de bidonvilles jetés à la rue en plein hiver, c'est inadmissible !» dénonçaient, mardi, 25 associations parmi lesquelles la Fondation Abbé Pierre, la Ligue des droits de l'Homme, la Cimade, Médecins du monde ou encore France terre d'asile. Dans un communiqué, ces associations fustigeaient ensemble l'expulsion, au cours des deux derniers mois, de 2.200 habitants de bidonvilles en Ile-de-France, «jetés à la rue en plein hiver». Elles trouvent par ailleurs «inhumaines et scandaleuses» ces expulsions, «à l'heure où le plan grand froid est activé et des solutions pour mettre à l'abri les plus précaires sont mises en place, ces expulsions apparaissent inhumaines et scandaleuses. Elles mettent en danger ces personnes».
Les associations signataires estiment que les habitants des bidonvilles doivent bénéficier des mêmes droits que les locataires de logements. «Dans l'attente de solutions dignes et adaptées proposées par les pouvoirs publics, il est urgent que la trêve hivernale des expulsions locatives (du 1er novembre au 15 mars) protège toutes les personnes en grande précarité».